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Gaza: Le Hamas s’oppose à un accord partiel avec «Israël», au moins 40 martyrs dans de nouveaux raids meurtriers

Gaza: Le Hamas s’oppose à un accord partiel avec «Israël», au moins 40 martyrs dans de nouveaux raids meurtriers
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Par AlAhed avec AFP

Le mouvement de résistance palestinien Hamas s’est dit opposé à un accord «partiel» avec «Israël» pour mettre fin aux combats dans la bande de Gaza. Un rejet de la dernière proposition «israélienne» de trêve qui fait suite à de nouveaux raids meurtriers de l’armée d’occupation.

Le Hamas a rejeté jeudi 17 avril 2025 une proposition «israélienne» de trêve à Gaza, réclamant un accord «complet» pour mettre fin à la guerre, après de nouvelles frappes «israéliennes» qui ont coûté la vie à au moins 40 Gazaouis, selon les secouristes.

Le Hamas avait réservé sa réponse sur cette proposition, transmise par le médiateur égyptien. «Les accords partiels sont utilisés par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahou et son gouvernement comme couverture pour son projet politique […] et nous ne participerons pas à cette politique», a déclaré Khalil al-Hayya, son négociateur en chef.

Le «ministre des Finances israélien», Bezalel Smotrich, une figure d’extrême droite, a réagi en appelant à «intensifier les combats» à Gaza, pilonnée par l’armée «israélienne» qui y a aussi élargi ses opérations terrestres, depuis qu’elle y a repris son offensive le 18 mars, rompant une trêve de deux mois.

Un responsable du Hamas avait indiqué lundi à l’AFP que le projet «israélien» prévoyait le retour, en plusieurs temps, de dix captifs «israéliens» vivants en échange d’une trêve d’«au moins 45 jours», de la libération de 1 231 prisonniers palestiniens détenus par «Israël» et du déblocage de l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien.

Le Hamas «cherche un accord global impliquant un échange de prisonniers en une seule fois en échange de l’arrêt de la guerre, d’un retrait de l’occupation de la bande de Gaza, et du début de la reconstruction» dans le territoire, a ajouté Khalil al-Hayya.

«Israël» a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Il exige son désarmement et le départ de ses combattants de Gaza, ce que le mouvement refuse.

Dix martyrs d’une même famille

La Défense civile palestinienne a annoncé vendredi 18 avril 2025 la mort de 10 membres d’une même famille dans une frappe «israélienne» nocturne près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

«Nos équipes ont retrouvé les corps de 10 martyrs (morts, N.D.L.R.) ainsi que de nombreux blessés dans la maison de la famille Baraka et les maisons environnantes visées par les forces d’occupation israéliennes dans le secteur de Bani Suhaila à l’est de Khan Younès», a indiqué sur Telegram Mahmoud Bassal, le porte-parole de cette organisation de secouristes.

 «Tout a explosé»

Dans la matinée de jeudi, le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a fait état «d’au moins 16 martyrs, la plupart des femmes et des enfants, dans le tir de deux missiles israéliens sur plusieurs tentes abritant des familles déplacées dans la zone d’Al-Mawassi», dans la région de Khan Younès (sud).

Un père et son enfant ont aussi été tués dans une frappe contre leur tente près d’Al-Mawassi, a-t-il ajouté.

Des images de l’AFP ont montré des tentes en feu dans le secteur, et des membres de la défense civile luttant contre les flammes, et des civils s’employant à recueillir les restes de victimes.

«Soudain on a vu une lumière rouge. Puis les tentes ont explosé et pris feu. Tout a explosé. Nous avons couru vers la mer et vu le feu se propager d’une tente à l’autre. Des enfants ont été déchiquetés !», s’exclame Israa Aboulrouss, une déplacée à Mawassi.

Dans le nord de Gaza, la défense civile a aussi fait état de sept morts, «en majorité des femmes et des enfants», dans une frappe sur une tente de déplacés à Beit Lahia.

À Jabalia, une frappe a touché un abri de fortune tuant au moins sept membres d’une même famille et un raid sur une école abritant des déplacés a coûté la vie à six personnes, a-t-elle ajouté. Deux autres Palestiniens ont péri dans des tirs «israéliens» à Gaza-ville.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a par ailleurs annoncé qu’un de ses locaux à Gaza avait été «endommagé par un explosif», le deuxième incident de ce type en trois semaines, s’affirmant «scandalisé».

«Territoire invivable»

Resserrant l’étau, l’armée «israélienne» a annoncé mercredi avoir transformé 30 % du territoire palestinien « enpérimètre de sécurité», une zone tampon dont est bannie la population.

Une «stratégie qui consiste à rendre le territoire invivable», pour Agnès Levallois, maîtresse de conférence à la Fondation pour la recherche stratégique.

La quasi-totalité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés au moins une fois depuis le début de la guerre.

Alors que «chaque habitant de Gaza dépend pour survivre de l’aide humanitaire», celle-ci est «menacée d’un effondrement total» en raison du blocus imposé par «Israël» sur son entrée à Gaza depuis le 2 mars, ont alerté jeudi 12 ONG dans un communiqué commun.

Le Hamas a lui accusé «Israël» d’utiliser «la famine comme arme» de guerre.

 

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