«Israël» transforme 30% de Gaza en «zone tampon», environ 500.000 déplacés depuis la fin du cessez-le-feu

Par AlAhed avec AFP
L’armée d’occupation «israélienne» a annoncé mercredi le 16 avril avoir transformé en «zone tampon» 30% du territoire palestinien de la bande de Gaza, où elle poursuit sans relâche son offensive dévastatrice et meurtrière.
«Israël» a aussi exclu l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où il assiège quelque 2,4 millions de Palestiniens depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023.
Après deux mois de trêve, l’armée d’occupation «israélienne» a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre dans la bande de Gaza.
«Environ 30 % du territoire de Gaza est désormais désigné périmètre de sécurité», a indiqué dans un communiqué l’armée sioniste qui cherche à étendre son contrôle sur de vastes pans de l’enclave palestinienne.
«Quelle est la faute de ces enfants?»
La Défense civile locale a par ailleurs fait état de 11 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, tués mercredi dans de nouveaux bombardements «israéliens».
«On a accepté la faim, de tout perdre, les privations, la perte de notre père, de notre mère, de proches mais quelle est la faute de ces enfants?», demande Soheir, une déplacée palestinienne qui a perdu sa sœur dans une frappe à Gaza Ville.
Selon le ministère de la Santé à Gaza, au moins 1.652 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.025 le nombre de martyrs à Gaza depuis le début de la guerre «israélienne» il y a 18 mois.
Environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés dans la bande de Gaza depuis le 18 mars, a indiqué l’ONU alors que près de la totalité des habitants du territoire ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre.
«Nos partenaires humanitaires estiment que depuis le 18 mars et la reprise des opérations terrestres israéliennes, environ un demi-million de personnes ont été déplacées pour la première fois ou une nouvelle fois» dans la bande de Gaza, a déclaré Stéphanie Tremblay, une porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies.
«Fosse commune»
La petite enclave souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon l’ONU et les organisations humanitaires.
«Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza», a affirmé de son côté le «ministre israélien» de la Guerre, Israël Katz.
«Israël» bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dans Gaza, où le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a parlé de «probablement la pire» situation humanitaire depuis le début de la guerre.
«Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide», a dénoncé l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
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