Gaza: 18 décès liés à la famine en 24h, l’Unrwa réitère son appel urgent à lever le blocus «israélien»

Par AlAhed avec agences

L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a lancé dimanche un nouvel appel à l'action mondiale pour mettre fin au blocus «israélien» de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, où 18 décès supplémentaires liés à la famine ont été signalés au cours des dernières 24 heures.

L’Unrwa a de nouveau accusé les autorités «israéliennes» d’utiliser la famine comme arme de guerre contre la population civile de Gaza.

Dans un message publié sur X, l’Unrwa a affirmé que «les autorités israéliennes affament les civils à Gaza, dont un million d’enfants».

L’agence a réitéré son appel urgent à lever le blocus imposé par «Israël» malgré les obligations du droit international humanitaire de protéger les civils et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.

«Levez le siège: laissez l’Unrwa acheminer la nourriture et les médicaments», a-t-elle déclaré.

Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux dimanche 20 juillet, le directeur général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a déclaré que l'agence n'avait pu acheminer aucune aide à Gaza depuis le 2 mars.

«Je cherche de quoi nourrir mes enfants, mais il n'y a rien», a-t-il déploré, ajoutant: «Comment répondre à de tels messages de désespoir? Cela me fait honte et amplifie le sentiment d'impuissance».

M. Lazzarini a précisé que les réserves alimentaires se trouvent à quelques kilomètres seulement du territoire assiégé et a insisté sur le fait que l'Unrwa dispose de stocks suffisants hors de Gaza pour subvenir aux besoins de l'ensemble de la population pendant les trois prochains mois.

Il a qualifié la situation de crise provoquée par l'homme, facilitée par l'impunité dont jouit «Israël».

Soulignant l'urgence d'une intervention politique, M. Lazzarini a indiqué que seule une volonté politique décisive pouvait mettre fin à la famine persistante.

«Seule la volonté politique et le leadership peuvent inverser la tendance à la famine», a-t-il affirmé.

18 décès liés à la famine en 24h

Au cours des dernières 24 heures, le ministère de la Santé de Gaza a signalé 18 décès supplémentaires liés à la famine, portant le bilan total depuis octobre 2023 à 86, dont 76 enfants.

«Environ 17 000 enfants à Gaza souffrent actuellement de malnutrition aiguë», a-t-il ajouté.

«Des dizaines d’enfants sont déjà morts de faim et de déshydratation, tandis que des centaines de milliers d’autres sont en danger à cause de l’insécurité alimentaire généralisée et de l’effondrement du système de santé», a conclu la même source.

La Défense civile de la bande de Gaza a en outre dit avoir constaté une augmentation du nombre de décès de nourrissons causés par «la faim et la malnutrition sévère», signalant au moins trois décès d'enfants au cours de la semaine dernière.

93 demandeurs d’aide tués par des tirs «israéliens»

Rien que Dimanche, la Défense civile a affirmé que 93 Palestiniens récupérant de l’aide humanitaire ont été tués par des tirs «israéliens».

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré que 93 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de «tirs de l'occupation sur des personnes attendant de l'aide» en différents points du territoire.

Selon lui, 80 personnes ont notamment péri dans la zone de «Zikim», au nord-ouest de la ville de Gaza.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'un de ses convois transportant de l'aide alimentaire était entré dimanche matin dans la bande de Gaza et avait rencontré, dans le secteur de «Zikim», «d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs».

Le PAM a jugé «totalement inacceptable» toute violence contre ces civils.

«Israël» mène depuis le 7 octobre 2023 une guerre génocidaire à Gaza, tuant jusqu’à présent au moins 58.895 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.