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Le 25 mai 2000, un jour pas comme les autres

Le 25 mai 2000, un jour pas comme les autres
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"Nous sommes les propriétaires de cette terre, et nous y resterons". C'est par cette expression qu'Oum Bilal Khalifeh résume son attachement à sa terre, à sa patrie. Habitante et originaire de la localité de Kfarshouba, à la frontière sud du Liban, Oum Bilal connait de multiples histoires du temps de l'occupation israélienne. A l'instar de ses compatriotes ayant vécu au sud sous le joug des occupants sionistes, cette sexagénaire raconte des faits intarissables sur les agissements inhumains des soldats israéliens.
"C'était une dure épreuve. Les jeunes ne pouvaient pas recevoir de permis pour aller voir leurs parents dans les villages occupés. La vie était vraiment tragique", explique-t-elle dans une interview accordée à notre site Moqawama.org.

"Les soldats israéliens sont venus un jour prendre mon beau-frère de sa maison. Ils l'ont battu fortement et l'ont amené au fameux camp de détention à Ansar. A ce jour, il souffre de maux à son dos, il arrive à peine à se mettre debout, et il est chômeur",  se lamente Oum Bilal.

Abou Ali H. avait lui aussi subi les sévices des Israéliens. Quelques mois avant la libération du sud Liban, les soldats israéliens l'ont détenu dans le camp de Khyam. "Je suis originaire de Bent Jbeil. Un jour, les soldats de l'ennemi sioniste ont pris d'assaut notre maison et m'ont conduit au camp de détention de Khyam. Là-bas, ils m'ont fait subir tout genre de torture. Ils m'ont exposé au soleil toute la journée, et ont versé de l'eau très chaude ou très froide sur mon corps. Ils m'ont battu à plusieurs reprises et m'ont incarcéré dans une petite cellule. Les soldats m'ont également privé de la nourriture", raconte-t-il, préférant ne pas se rappeler de cette période douloureuse de sa vie.

Mais enfin, l'aube de la victoire se leva. Le 25 Mai 2000, le dernier soldat israélien quitta le Sud Liban (à l'exception des hameaux de Chebaa toujours occupés) et ferma derrière lui la porte frontalière, au su et au vu de la presse internationale qui a couvert, minute par minute, les derniers jours de l'occupation israélienne du Liban.

Certes, le retrait israélien n'était pas dû aux pressions internationales ni aux résolutions des Nations Unies. Les responsables militaires et politiques sionistes ont tous reconnu que les frappes de la résistance islamique ont infligé de lourdes pertes insupportables à leur armée, surtout dans les dernières années, et que ces frappes ont été derrière la décision de se retirer définitivement du Liban.

En effet, le Hezbollah n'a cessé d'améliorer ses capacités militaires pour faire face aux agressions israéliennes permanentes contre les territoires libanais. Alors que la communauté internationale se contentait d'observer ces agressions les bras croisés, les jeunes libanais de la résistance ont fait preuve d'un courage et d'une persévérance sans égal. Ils ont juré de poursuivre leur lutte jusqu'à chasser l'occupant usurpateur de leur terre, jouissant certes d'un large soutien populaire.

La promesse fut tenue. L'armée israélienne a subi un revers sans précédent, et s'est retrouvée devant un choix unique: quitter définitivement le Liban. Ce fut la première fois que la plus puissante armée du Proche-Orient se trouve contrainte de se retirer d'une terre qu'elle a occupée, alors que le fameux slogan du projet sioniste "de l'Euphrate au Nil" éclata en mille morceaux!

"Il y a une très grande différence entre l'époque de l'occupation et aujourd'hui", affirme Oum Bilal. "La libération de notre terre fut une grande victoire divine et un honneur pour tous les Libanais, voire tous les arabes. Tout le monde est heureux de cette situation. Nous vivons aujourd'hui en sécurité, nous avons confiance en cette résistance héroïque de nous protéger à chaque instant. Regardez, nous vivons juste à proximité des colonies sionistes et nous n'avons pas peur d'eux. Au contraire, ce sont eux qui ont peur tout le temps. L'équation s'est renversée grâce à Dieu, à Sayed Hassan Nasrallah et aux combattants", poursuit-elle.

Tous les Libanais, et surtout les habitants du Sud, partagent avec Oum Bilal cette position. Depuis le 25 Mai 2000, les Libanais fêtent le jour de la libération. Onze ans après, les images de l'entrée populaire aux villages du Sud et le retrait israélien en contrepartie restent gravées dans les mémoires, alors que la fameuse phrase du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, selon laquelle "Israël est plus faible qu'une toile d'araignée" résonne toujours dans les esprits.

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