Les Américains à Siniora: vous n’êtes pas parmi nos priorités

L'ancien premier ministre et député chef du bloc du courant "Futur" Fouad Siniora s'est rendu à Washington et Paris où il s'est entretenu avec des responsables américains et français et a discuté avec eux de la situation en Syrie.
Selon le quotidien "al Akhbar" Siniora est rentré au Liban avec une conclusion "il est temps de se retenir car aucune décision occidentale de faire renverser le régime syrien n'est encore faite".
"Siniora aurait entendu auprès des responsables américains que l'administration US ne compte pas intervenir directement dans la cise syrienne et que le Liban ne figure pas parmi les priorités américaines dans la région" a ajouté al Akhbar.
Nader Foz rapporte dans son article la conclusion des entretiens de Siniora avec Howard Berman président du comité des affaires étrangères au congrès américain et membre du congrès Steve Shabot. Selon les responsables américains "un régime faible en Syrie est mille fois meilleur et plus rassurant que la chute du parti Baas".
Des sources informées sur les réunions de Siniora à Washington ont révélé que "le leader du "Futur" a exprimé son mécontentement du manque de soutien américain à ce qu'il a accompli, et son inquiétude que la Syrie parviendra à surmonter sa crise
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Foz a souligné que personne n'a confirmé la rencontre de Siniora avec Paul Wolfowitz, doyen de l'École d'études internationales avancées de l'université Johns-Hopkins à Washington, et Fouad Ajami directeur du programme d'études sur le Moyen-Orient à Hopkins où Siniora a donné une conférence.
"Si cette réunuion a eu lieu, elle aura beaucoup de signes, car ces deux hommes sont connus pour leurs affiliations qui vont au delà de la droite, et leur soutien complet à Israël contre les arabes" ajoute Nader Foz qui rapporte d'une personnalité proche de Siniora son exclusion de telles rencontres "qui auraient du être mentionnées dans les médias américains".
Toujours selon al Akhbar, l'ancien PM libanais s'est entretenu avec d'autres responsables y compris le directeur du bureau de l'Iran à la Maison Blanche. Durant ces entretiens, Siniora a souligné plusieurs questions principales chez son camp politique, dont l'armement de l'armée où il a refusé les prétextes disant que ces armes pourront parvenir aux mains de Hezbollah qui selon Siniora n'en a pas besoin. Il a également évoqué les révolutions et le printemps arabes.