Mikati semble incapable de poursuivre sa mission, affirme le député du CPL Nabil Nicolas

Le député membre du bloc "changement et réforme" Nabil Nicolas a insisté sur le fait que le problème autour de l'Intérieur n'est pas avec le ministre Ziad Baroud mais il réside dans l'approche du chef de l'Etat Michel Sleiman et du premier ministre désigné Nagib Mikati du processus de la formation du gouvernement.
Selon Nicolas, "les deux présidences ont fait sortir ce processus de son cadre constitutionnel en dépassant les tailles des blocs parlementaires qui formeront le nouveau cabinet et qui constituent une équipe dont la vision et les aspirations politiques sont harmonieuses".
Dans une interview accordée au quotidien koweïtien "al Anba'a" Nicolas a souligné que le renoncement du ministre Baroud à n'importe quel portefeuille dans le nouveau gouvernement ne veut en aucune sorte dire que la crise de l'Intérieur a pris fin vu que le président insiste toujours à l'attribuer à une personnalité consensuelle au lieu de l'attribuer suivant la constitution au général Aoun.
Selon Nicolas "la balle est dans le camp des présidents Sleiman et Mikati qui sont responsables de l'échec à former le gouvernement" affirmant que "le ministère de l'Intérieur ne sera attribué à aucune personnalité quelle soit politique ou consensuelle sans l'approbation du bloc changement et réforme car le temps des concessions est déjà passé et il n'est plus acceptable de traiter les échéances constitutionnelles sur la base des compromis et marchandages".
"La menace d'un gouvernement de facto est inutile, car il n'est pas la solution qui sert le pays et les citoyens" a-t-il dit, ajoutant que "malgrè le besoin du pays d'un gouvernement fort, un gouvernement de facto n'atteindra pas le parlement car tout le monde est pleinement conscient qu'il n'aura pas la confiance dont il a besoin".
Interrogé sur la possibilité de demander à Mikati de se récuser, le député du CPL a souligné que la question n'est pas évoquée jusqu'au moment dans les milieux des parties qui l'ont nommé, considérant que le premier ministre désigné a perdu de son crédit dans la formation du gouvernement et s'est montré incapable de poursuivre sa tâche".