Wikileaks: nouveaux documents sur le complot contre la Résistance

Le quotidien al Akhbar poursuit la publication des documents Wikileaks sur le Liban et plusieurs évènements qui ont eu lieu durant les dernières années.
Les nouveaux documents sont consacrés aux évènements de 7 mai 2008 où des affrontements ont déclenché entre les "14 et 8 mars" suite aux décisions du gouvernement Siniora de licencier le chef du service de sécurité de l'aéroport, le général Wafic Choucair et de démanteler le réseau de télécoms de la résistance.
Selon un document datant de 13 mai 2008 le ministre de la défense Elias Murr aurait informé la chargée d'affaires américaine Michel Sisson que "les combattants de Hezbollah s'approchent du quartier où se trouve sa résidence à Rabieh en vue de se poster dans des localités voisines de la résidence du chef du CPL Michel Aoun".
Dans le document, Murr a prétendu que "le Hezbollah s'est infiltré dans les régions chrétiennes à Rabieh et au Metn Nord dans une tentative de le tuer et d'intimider le parti Kataëb (phalanges)". Face à ces propos Sisson s'en est montrée douteuse d'après son commentaire dans le câble.
Toujours selon le même document, Murr s'est dit irrité par la performance faible de l'armée libanaise qualifiant le commandant en chef à l'époque Michel Sleiman (le chef de l'Etat) de "lâche". "Précaution, lâcheté et conspiration sont les règles suivant lesquelles agit Sleiman" a-t-il ajouté.

Sleiman accuse le Hezbollah d'agir comme une "milice"
Un autre câble diplomatique datant de 12 mai 2008 révèle le cours d'un entretien qui a réuni à deux reprises Sisson, l'attaché militaire, un des diplomates politiques de l'ambassade et le commandant en chef de l'armée à l'époque Michel Sleiman le 11 mai.
Selon Sisson, Sleiman semblait plus à l'aise que prévu, vu les grands affrontements ayant lieu entre le Hezbollah et les druzes et la pression politique considérable menée sur lui par les leaders du 14 mars.
Le document révélé par wikileaks souligne que "Sleiman a passé beaucoup de temps à dessiner les postes de l'armée afin d'expliquer la difficulté de la tâche à Beyrouth", prétendant "qu'une fois les affrontements atteignent les quartiers mixtes le Hezbollah s'infiltrera dans les immeubles chiites où il se postera avant de se propager d'un endroit à l'autre comme un cancer".  Selon le câble diplomatique Sleiman a accusé le Hezbollah d'agir comme "une milice". "Ce n'est pas une résistance, ce sont des actes de milice" a-t-il expliqué.