Joumblatt appelle les Etats Unis à revoir leur politique au Moyen-Orient

Dans son article hebdomadaire au quotidien al-Anba', le leader du PSP Walid Joumblatt a estimé que le fait de discréditer l'État, que ce soit à travers le dossier des biens domaniaux ou à travers tout autre dossier, n'est dans l'intérêt d'aucune partie. Selon lui, cela est d'autant plus grave que de tels actes interviennent à un moment où la formation d'un gouvernement tarde à se réaliser et où les revendications de certaines parties deviennent absurdes et ne visent plus qu'à prolonger la stagnation, alors que les défis se multiplient, qu'ils soient politiques, économiques ou régionaux.
Joumblatt a aussi précisé que « la mort de l'un des principaux symboles d'une école de la pensée terroriste qui a utilisé le sang des innocents pour prétendre mener un faux jihad (allusion à Oussama Ben Laden) est un événement très important qui aura des conséquences politiques à plus d'un niveau ». Il a toutefois invité les États-Unis à revoir leur politique au Moyen-Orient en cessant d'être aussi favorables à Israël et à « sa politique terroriste au Liban et en Palestine ». Joumblatt a ainsi demandé aux États-Unis de cesser de couvrir la politique de colonisation israélienne, la judaïsation des territoires arabes et le blocus de Gaza, lui demandant d'empêcher Israël de poursuivre ses violations régulières de la résolution 1701.
Joumblatt a salué la réconciliation entre l'OLP et le Hamas, ainsi que la décision égyptienne de rouvrir le passage de Rafah avec Gaza qui montre les nouvelles orientations de la politique égyptienne en totale contradiction avec celle du président déchu Hosni Moubarak. Selon lui, ces décisions renouent le lien rompu entre l'Égypte et le reste du monde arabe.
Sur le plan interne, Joumblatt a condamné les agressions contre les biens domaniaux, demandant au ministère de l'Intérieur de ne plus accorder aux municipalités, quelles qu'elles soient, des autorisations d'utiliser ces biens, car elles serviront à gâcher ce qui reste de biens domaniaux et à porter un coup fatal au prestige de l'État.