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Une coordination américaine avec l’axe arabe modéré face aux forces de la résistance et au Hezbollah (wikileaks)

Une coordination américaine avec l’axe arabe modéré face aux forces de la résistance et au Hezbollah (wikileaks)
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Les documents de Wikileaks sur le monde arabe montrent le rôle central qu'a joué le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires du Proche Orient, Jeffrey Feltman, lors de l'entretien tenu au Caire le 18 novembre 2008 entre les Etats Unis, les représentants du "quartette arabe modéré", (l'Arabie Saoudite, l'Egypte, la Jordanie et l'Irak). Cet entretien manifeste l'activité des modérés arabes pour coordonner avec les Etats Unis la position à l'égard des crises de la région, notamment au Liban, en Iran, en Palestine et en Irak.
Le télégramme envoyé par l'ambassade américaine au Caire le 15 décembre 2008, portant le numéro 08CAIRO2503 et classifié "secrèt" comprend un procès-verbal de l'entretien dans lequel le Liban, le dossier palestinien, l'Irak, l'Iran ainsi que la piraterie maritime dans la Corne de l'Afrique ont occupé une place importante. L'ambassadrice américaine en Egypte, Margaret Scoby, a eu l'idée de cet entretien et elle l'a présentée au ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit qui s'est dit enthousiaste de tenir en Egypte un entretien élargi.
Les délégations comportaient des responsables éminents dans les ministères des Affaires étrangères de leurs pays. La délégation égyptienne comportait le porte-parole du ministère des AE Houssam Zaki, et le ministre des AE adjoint pour les Affaires arabes, Salah Abdul Rahman. Côté américain, un grand nombre de responsables de l'ambassade et de l'administration, notamment le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires du Proche Orient, Jeffrey Feltman, l'ambassadrice Scoby, et le directeur de la planification politique au ministère des AE David Gordon, y ont participé.
Le Liban et le Taëf
Les réunis, notamment les égyptiens et les américains, ont tenté de prévoir les résultats des élections 2009. Les deux parties ont prévu que les électeurs chrétiens seraient divisés et que le Hezbollah renforcerait ses lignes de défense, écartant la probabilité qu'il aurait recours à la force. Concernant le comportement syrien à l'égard de la situation libanaise interne, les Egyptiens ont considéré qu'il s'est amélioré bien "qu'un changement radical de l'approche syrienne à propos du Liban est un processus qui a besoin d'un long temps.  
Hossam Zaki a insisté sur la nécessité d'amender l'accord de Taef afin de garder la parité entre les Chrétiens et les Musulamans, parce que "l'amendement du Taëf" augmentera la force des Chiites.  
Répondant à l'opinion égyptienne, Feltman a affirmé que Washington laisse aux Libanais le choix bien qu'il préfère ne pas l'amender".
Au sujet de la demande américaine portant sur la nécessité de soutenir l'armée libanaise, Zaki a souligné que c'est une question sensible et qu'il faut se confirmer que cette armée va agir après son renforcement.
Le souci de Feltman se concentrait sur les moyens d'affaiblir le Hezbollah. "Une résolution internationale concernant les Hameaux de Chebaa aidera à affaiblir politiquement le Hezbollah. Mais la question est comment une telle résolution peut soutenir l'Etat libanais?", a-t-il dit. Feltman a ajouté que "les responsables libanais doivent expliquer comment en profiter et obtenir des garanties syriennes pour délimiter les frontières avec le Liban". Cependant, Feltman s'est dit sûr que même si la question des hameaux de Chebaa a été résolue, le Hezbollah, certes, trouvera d'autres excuses pour garder ses armes, vu que le parti a récemment évoqué le dossier de sept villages qui paraît qu'ils étaient libanais avant 1923", ce qui montre que Feltman ne s'intéressait pas beaucoup au retrait israélien de Chebaa.
 Ayant comme principal souci le soutien des modérés au Liban, Feltman explique que la situation s'améliore depuis l'accord de Doha (mai 2008) s'arguant que la rénouveau des institutions étatiques est un développement positif parce que les modérés libanais seraient capables au sein des institutions étatiques où sont forts, de faire face au Hezbollah après que ce dernier a montré qu'il est capable de contrôler la rue seulement via la force. 
Le gouvernement américain augmentera ses aides accordées au Liban à 1,3 milliards de dollars. "Nous croyons
que des relations diplomatiques normales entre le Liban et la Syrie sont possibles, cependant nous demeurons préoccupés par les intentions syriennes".

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