Manifestations contre la visite de «criminel de guerre» Benjamin Netanyahou en France

Après Berlin, le Premier ministre israélien est en visite à Paris, où il s'entretient avec Emmanuel Macron afin de plaider notamment pour un durcissement vis-à-vis de l'Iran. Solidaires des Palestiniens, des manifestants se sont rassemblés.
Quelques centaines de personnes ont défilé mardi à Paris, Marseille, Lille et Lyon pour dénoncer la visite en France du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à l'appel d'associations pro-palestiniennes qui le voient comme un «criminel de guerre».
À Paris, où Benjamin Netanyahou est arrivé dans l'après-midi pour rencontrer le président Emmanuel Macron, environ 300 personnes se sont rassemblées dans le calme à proximité des Invalides, munis de drapeaux palestiniens et de drapeaux de l'association solidarité France Palestine.
«Israël assassin, Macron complice», «Halte au massacre du peuple palestinien», «Netanyahou, criminel de guerre ! A la cour pénale internationale !» scandaient notamment les manifestants, parmi lesquels la sénatrice (EELV, groupe CRCE) de Paris Esther Benbassa, sous l’œil de CRS qui leur ont bloqué le passage à l'entrée du pont Alexandre III.
Des centaines de personnes réunies à Marseille
À Marseille, quelque 200 militants réunis sur une place du centre-ville ont eux aussi déployé un grand drapeau palestinien. Parmi eux, plusieurs militants du PCF et de la CGT ainsi que des membres de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) contre «Israël».
Ils étaient 80 rassemblés sur l'une des places principales à Lille. «Gaza se meurt", «Halte au massacre en Palestine», «Levée du blocus criminel de Gaza», pouvait-on lire sur pancartes et banderoles.
«On accueille quelqu'un qui se comporte comme un dictateur (...) C'est honteux qu'il puisse être reçu comme un chef d'État lambda», s'est insurgée Caroline, éducatrice âgée de 45 ans, un pin's "Free Palestine» accroché sur sa veste noire.
Appel au «boycott d'Israël» à Lyon
À Lyon, une vingtaine de personnes rassemblées sur un quai du Rhône ont tendu un drap proclamant «Stop au génocide en Palestine" et deux drapeaux palestiniens étaient agités par des manifestants aux T-shirts affichant le slogan «Boycott Israël», sous l’œil de la police.
Macron ne reconnaîtra pas la Palestine
Lors d'une conférence de presse au côté de Benjamin Netanyahou, Emmanuel Macron a répondu à un journaliste qu'il ne reconnaîtrait pas officiellement la Palestine, estimant que les décisions unilatérales causaient de la «violence». Il a pris comme exemple le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien, estimant que celui-ci était «mieux que ce qu'on avait avant», sans pour autant être parfait.
Comme attendu, le Premier ministre israélien a pour sa part insisté sur la nécessité selon lui, de durcir le ton vis-à-vis de l'Iran. Il a estimé que l'accord sur le nucléaire avait permis à Téhéran, en levant les sanctions, de lui «donner l'argent pour construire cet empire». Evoquant les actions de Téhéran en Syrie comme une «agression iranienne», il a assuré que si Paris ne sévissait pas vis-à-vis de Téhéran, des réfugiés afflueraient vers l'Europe.
Source : agences et rédaction
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