Le conseil des ministres discute du dossier des faux témoins... Une séance répétitive

Dans une réunion tenue hier au palais de Baabda sous la présidence du chef de l'Etat Michel Sleimane, le conseil des ministres a discuté d'une seule affaire celle des « faux témoins » tout en excluant toute idée de vote ou d'un retrait des ministres de la majorité.
Le ministre de l'agriculture Hussein Hajj Hassan a dénoncé « la poursuite de la falsification » des faits affirmant que si le procès est dans l'impasse, c'est qu'on s'obstine à diriger contre le Hezbollah les accusations politiques naguère lancées contre la Syrie.
Pour sa part, le président Sleiman n'a pas exprimé d'opinion au sujet des questions litigieuses, se contentant de demander aux ministres présents de débattre des propositions avancées par le chef de l'assemblée Nabih Berry, le premier ministre Saad Hariri et le ministre Boutros Harb.
Enfin, le président du Conseil a rappelé que la Syrie et l'Arabie saoudite s'efforcent de se mette d'accord sur une solution médiane, se disant « optimiste » sur son aboutissement.
Comme à un certain moment, le ton montait, le ministre Mohammad Jawad Khalifé est intervenu pour rappeler que l'initiative du président Berry a été lancée « de bonne foi, pour que le gouvernement cesse de piétiner et qu'il n'y ait ni vainqueur ni vaincu».
La formule proposée a l'avantage de respecter l'indépendance de la magistrature, a dit M. Khalifé, qui a enfin demandé au chef de l'Etat de soumettre la question au vote. Ce que le chef de l'Etat a refusé, affirmant que « le débat n'est pas encore assez mûr pour que l'on passe au vote », levant la séance sur l'heure, sans fixer de nouveau rendez-vous au gouvernement.