L’accusation contre le Hezbollah remettrait en question la crédibilite du TSL, selon une source officielle allemande

L'Institut allemand "Gega" pour les études du moyen-Orient siégé à Hambourg et financé par le gouvernement a souligné que l'accusation du Hezbollah de l'assassinat du Premier ministre Rafic Hariri constitue une ingérence du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) dans l'équilibre fragile des forces au Liban et dans ce qu'il a appelé "le conflit sunno-chiite".
L'institut allemand a souligné que de nouvelles accusations eronnées, à l'instar de celles qui ont accusé la Syrie, sont susceptibles de mettre en question la crédibilité du TSL. 
Selon l'étude, la bombe énorme utilisée dans l'explosion, le comportement non professionnel des auteurs ainsi que le choix non nécessaire d'un suicidaire, montrent la non implication du Hezbollah dans cette opération, ce parti connu par l'exactitude de ses technologies et ses actes planifiés d'une façon stratégique.
De plus, la politique du Hezbollah dans la région est basée sur le principe de rapprochement entre les chiites et les sunnites et sur l'affrontation du projet israélo-américain dans la région.   
Toujours selon l'étude allemande, l'énorme bombe est souvent utilisée par les islamistes sunnites dont les opérations se caratérisent par un usage massif de la violence d'une façon qui dépasse l'objectif militaire. 
Enfin, il a souligné que le TSL perdrait sa crédibilité s'il n'a pas parvenu à des résultats puisqu' enfin de compte, il trouvera une difficulté à justifier les grands coûts qui lui sont accordés sans présenter une liste d'accusation avant l'an 2010 et ceci menace son financement deux ans après sa fondation et six ans après l'assassinat du Hariri.