A New York, Kerry et Zarif vont parler des frictions sur le nucléaire iranien

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif tenteront mardi à New York d'apaiser les tensions autour de l'application de l'accord sur le nucléaire iranien, notamment sur les fonds que doit récolter Téhéran du fait de la levée des sanctions.
A cet égard, John Kerry a reconnu lundi soir que l'Iran n'avait récupéré pour l'instant que trois milliards de dollars sur les dizaines de milliards escomptés.
MM. Kerry et Zarif, dont les gouvernements n'ont plus de relations diplomatiques depuis avril 1980, se parlent et se voient très régulièrement. La dernière fois, à Vienne le 16 janvier pour la mise en œuvre de l'accord de contrôle du programme nucléaire iranien scellé le 14 juillet 2015 entre les grandes puissances et Téhéran. Ce règlement s'est traduit par une levée en principe de sanctions internationales contre l'Iran.
Les deux ministres doivent discuter de l'application de cet accord et les Etats-Unis «sont tout à fait conscients des inquiétudes» de l'Iran en la matière, a commenté le porte-parole du département d'Etat John Kirby.
De fait, en marge des assemblées du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale la semaine dernière à Washington, le gouverneur de la banque centrale iranienne Valiollah Seif a accusé la communauté internationale de ne pas tenir ses engagements. Et de l'empêcher de bénéficier pleinement de la levée d'une grande partie des sanctions économiques.
S'exprimant lundi soir devant un groupe de pression d'Américains juifs démocrates, J Street, John Kerry a contesté la manne de «155 milliards de dollars» qui aurait été promise à Téhéran. Il l'a ramenée à «quelque 55 milliards de dollars» et a reconnu que l'Iran n'avait touché jusqu'à présent qu'«environ trois milliards de dollars».
MM. Kerry et Zarif doivent également échanger sur la guerre en Syrie, au moment où les négociations indirectes entre Damas et l'opposition à Genève et la cessation des hostilités sont menacées d'effondrement.
Source : AFP et rédaction
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