Cheikh Qassem au gouvernement libanais: Pas d’«étape par étape» avec «Israël», rétablissez la souveraineté nationale

Par AlAhed
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a réitéré ce lundi 25 août que «la Résistance n’abandonnera pas les armes», appelant le gouvernement libanais à revenir sur cette décision «illégale» et à rester courageux et ferme face aux pressions «israélo»-américaines «pour construire notre pays ensemble».
À l’occasion de la cérémonie tenue en hommage à l’uléma sayyed Abbas Ali Moussaoui, cheikh Qassem a déclaré que sayyed Moussaoui, décédé la semaine passée, était «un unificateur au Liban et dans la région». «Il était un partisan de la résistance».
Il a appelé le monde islamique d’accorder de l’importance à la célébration de la naissance du Prophète Mohammad (PSL).
Abordant l’anniversaire de la disparition de l’imam sayyed Moussa Sadr, le 31 août, cheikh Qassem a rappelé que «l’imam Sadr avait apporté un changement radical au Liban, il est l’imam des résistants».
«L’imam Sadr était attaché à l’unité nationale dans une patrie qui nous appartient à tous. L’imam Sadr a déclaré que le Sud résistait au nom de tout le Liban et des Arabes», a-t-il ajouté, promettant à l’imam Sadr que «nous sommes sous la bannière de la résistance».
Évoquant la bataille de Fajr al-Jouroud, cheikh Qassem a indiqué que «cette bataille menée par la Résistance islamique de concert avec l’armée libanaise a réalisé un grand accomplissement».
«La bataille de Fajr al-Jouroud a été une décision ferme du courageux président Michel Aoun, qui l’a prise malgré les pressions américaines», a-t-il dit, ajoutant qu’elle a été «coordonnée entre la Résistance et l’armée, dirigée par le commandant Joseph Aoun».
Le secrétaire général du Hezbollah a par ailleurs condamné la dernière agression «israélienne» contre le Yémen, où «Israël» a visé «comme d’habitude des cibles civiles», saluant le Yémen pour «sa position exceptionnelle en soutien à Gaza».
Sur le dossier libanais, cheikh Qassem a exhorté le Liban à «regagner sa souveraineté sur son territoire». «Tous les problèmes que nous subissons sont causés par l’ennemi, l’occupation et le soutien américain».
Et de poursuivre: «Le gouvernement est aujourd’hui chargé d’élaborer un plan pour parvenir à la souveraineté. Il n’y a ni de stabilité ni de renaissance sans souveraineté».
Cheikh Qassem a cependant appelé le gouvernement à «tenir des discussions approfondies sur la manière de restaurer la souveraineté par la diplomatie, l’armement de l’armée, une stratégie de défense et tout ce qui peut y contribuer».
Il a également appelé les partis et les élites à «soutenir le gouvernement dans sa réflexion» et à «communiquer leurs propositions». «Consacrez cette semaine pour soumettre des propositions au gouvernement, réclamer la souveraineté».
«J’ai choisi un slogan qui pourrait être approprié: Nous exigeons que le gouvernement libanais rétablisse la souveraineté nationale», a-t-il dit.
Cheikh Qassem a affirmé que «la résistance est synonyme de défense et de libération, elle est un peuple et des gens… La résistance est la foi, la volonté, le patriotisme et l’honneur, elle est la fierté et la persévérance… La résistance est le contraire de l’humiliation et de la soumission à la pression étrangère».
Il a souligné que «la résistance se substitue pas à l’armée, mais la soutient. «Il faut armer la troupe, la résistance est un facteur de soutien».
Et d’ajouter: «La résistance est née pour faire face à l’agression, elle vainc l’ennemi et entrave ses objectifs, mais elle ne l’empêche pas d’attaquer, au contraire, elle l’affronte».
Cheikh Qassem a toutefois noté que «la Résistance avait réussi à dissuader Israël pendant 17 ans, c’est un exploit exceptionnel». «La Résistance au Liban est grande et efficace, elle a exceptionnellement dissuadé «Israël» de 2006 à 2024».
«Grâce à l’équation tripartite armée-peuple-résistance, nous avons réussi à dissuader l’ennemi israélien», a-t-il ajouté.
«Sans la Résistance, Israël aurait atteint Beyrouth comme il a atteint Damas. Sans la Résistance, Israël aurait occupé 600 kilomètres au Liban, comme il a fait en Syrie», a-t-il fait savoir.
Cheikh Qassem a par ailleurs insisté sur le rôle de la résistance qui «est désormais plus important et plus intense». «Israël ne pourra plus rester au Liban».
Dans le même contexte, le secrétaire général du Hezbollah a alerté que «le gouvernement libanais a pris la décision coupable de désarmer la résistance et son peuple lors de l’agression israélienne et de ses intentions expansionnistes sous la supervision des États-Unis».
«Cette décision du gouvernement est illégale, elle a été prise sous les diktats israéliens et américains», a-t-il martelé.
Cheikh Qassem a cependant mis en garde: «Si le gouvernement persiste, il ne sera plus garant du Liban, retirer sera une vertu».
Sur la situation économique au Liban, il a accusé les États-Unis d’avoir commandité la corruption et l’effondrement du pays.
«Les actions américaines visent à détruire le Liban et à semer à la sédition», a-t-il réitéré, soulignant que «les Etats-Unis continuent d’imposer des sanctions au Liban, ils empêchent la reconstruction et l’arrivée des aides».
Réagissant aux derniers propos du «Premier ministre israélien», cheikh Qassem a déclaré que «Benjamin Netanyahou veut un Grand Israël incluant le Liban, la Syrie, l’Irak, l’Égypte, la Jordanie et la Palestine».
«Si vous voulez exécrer la souveraineté, cessez l’agression, ne désarmez pas le Liban et n’affrontez pas ceux qui ont sacrifié 10 000 hommes, femmes et enfants, à leur tête (l’ancien secrétaire général du Hezbollah) le martyr de la nation, sayyed hassan Nasrallah, (son successeur) le martyr sayyed Hachem Safieddine, et les chefs de la résistance», a-t-il lancé.
Cheikh Qassem a une nouvelle fois confirmé que «nous n’abandonnerons pas les armes qui nous ont honorés et qui nous protègent de notre ennemi».
«Israël ne sert pas ceux qui sont à sa solde, les armes sont notre âme, notre honneur, notre terre et notre dignité. Quiconque veut nous désarmer veut nous priver de notre âme, alors le monde verra notre puissance», a-t-il insisté.
Le secrétaire général du Hezbollah a ensuite exposé la feuille de route du parti: «Expulsez l’ennemi de notre territoire, mettez fin à l’agression, libérez les prisonniers et commencez la reconstruction, ensuite, nous discuterons de la stratégie de défense».
Et de marteler: «Pas d’«étape par étape», Israël doit d’abord mettre en œuvre l’accord, puis nous discuterons de la stratégie de défense».
Cheikh Qassem a conclu en s’adressant au gouvernement libanais: «Contraignez Israël d’appliquer les clauses de l’accord, nous mettrons en œuvre nos engagements. Soyez courageux et restez fermes, nous vous soutiendrons, nous serons à vos côtés pour construire notre pays ensemble».
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