noscript

Please Wait...

achoura2025

 

Etats-Unis: Le chef du renseignement militaire limogé après un rapport sur l’Iran

Etats-Unis: Le chef du renseignement militaire limogé après un rapport sur l’Iran
folder_openAmériques access_timedepuis 4 heures
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec agences

Le lieutenant-général Jeffrey Kruse, à la tête de l'Agence de renseignement de la défense (DIA) depuis début 2024, a été limogé. Un renvoi qui intervient après un rapport estimant que les frappes américaines en Iran ont seulement retardé de plusieurs années le programme nucléaire de Téhéran, alors que Donald Trump assure qu’elles ont totalement détruit les sites visés.

Le couperet est tombé. Le chef du renseignement militaire américain ainsi que deux autres hauts responsables de cette agence ont été démis vendredi 22 aout de leurs fonctions, après la publication d'un rapport qui aurait fortement déplu au président américain.

Le limogeage du lieutenant-général Jeffrey Kruse, qui occupait cette fonction depuis le début de l'année 2024, arrive peu après que ses services ont estimé que les frappes menées en juin par les États-Unis en Iran avaient retardé de plusieurs années le programme nucléaire de Téhéran.

Ce rapport, dont la presse s'est fait l'écho, diffère sensiblement des affirmations de Donald Trump, qui martèle que les attaques en question ont totalement détruit les sites nucléaires visés.

Renvoi de multiples hauts responsables du Pentagone

Jeffrey Kruse «n'assumera plus les fonctions de directeur de la DIA (Defense Intelligence Agency)», a indiqué vendredi un haut responsable militaire, sous couvert d'anonymat. Il n'a pas avancé de raison pour ce limogeage.

Un autre responsable, qui a requis l'anonymat, a déclaré que deux autres hauts responsables, la vice-amirale d'escadre Nancy Lacore, cheffe de la réserve de la Marine, et le contre-amiral Milton Sands, quittaient également leurs fonctions.

Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a présidé au renvoi de multiples hauts responsables du Pentagone, à commencer par le chef d'état-major des armées, Charles Brown, remercié en février sans explications.

Le ministre de la Défense Pete Hegseth, un fidèle de Donald Trump, défend le droit du président à choisir les dirigeants de l'armée comme il l'entend, mais des élus démocrates se sont inquiétés d'une possible politisation de cette dernière.

Pete Hegseth avait mené la contre-attaque après que la circulation dans la presse du rapport du renseignement militaire sur les frappes en Iran. Selon lui, le document «a fuité parce que quelqu'un veut essayer de (...) faire croire que ces frappes historiques n'ont pas été un succès».

«Aspirant dictateur»

Donald Trump, que son ancien chef d'état-major avait qualifié d’«aspirant dictateur», a fait de la loyauté le principal critère de recrutement de son second mandat. Il applique également cette logique à l'armée, historiquement neutre, pour laquelle il a une fascination non dissimulée.

Le président américain a par exemple organisé à Washington une rare parade militaire le 14 juin, date qui marquait 250 ans depuis la création de l'armée américaine, et qui se trouve aussi être celle de son anniversaire.

Il a déployé la Garde nationale, un corps de réserve, à Los Angeles puis à Washington.

Plusieurs hauts responsables civils ont aussi été limogés par le milliardaire de 79 ans. Donald Trump a par exemple récemment renvoyé la directrice de la principale agence de statistiques sur l'emploi après la publication de mauvais chiffres.

 

Comments

//