Deux sénateurs démocrates promettent de renouveler les sanctions contre l’Iran

Un haut responsable démocrate de la commission sénatoriale américaine des relations étrangères a promis jeudi qu'il allait œuvrer au sein du Congrès pour autoriser la réitération des sanctions contre l'Iran avant la fin de l'année, rapporte le Jerusalem Post.

«Nous devons étendre les sanctions contre l'Iran, et nous devons le faire avant leur expiration à la fin de l'année», a déclaré jeudi dernier le sénateur du Maryland, La Maison Blanche a repoussé la mise en place de sanctions concernant les missiles balistiques, considéré comme l'un des démocrates les plus favorables à la politique d'«Israël».

Ben Cardin et un autre sénateur Bob Corker (Tennessee) devraient bientôt sortir une nouvelle loi sur l'intensification des sanctions contre le régime iranien sur son programme de missiles balistiques.

«Comme beaucoup d'entre nous le craignaient, il semblerait maintenant que l'Iran puisse défier les restrictions en toute impunité, en ne redoutant aucune résistance de la part du Conseil de sécurité des Nations Unies», a déclaré Bob Corker, le président de la commission sénatoriale des relations étrangères des Etats-Unis, dans un communiqué paru mercredi dernier.

Cardin a indiqué qu'il pourrait obtenir le soutien des démocrates pour le «simple renouvellement des sanctions» contre l'Iran, ajoutant qu'il est nécessaire de conserver les éventuelles nouvelles sanctions que l'administration Obama dit vouloir appliquer si l'Iran viole l'accord.

«Parlant en tant que membre démocrate de haut-rang du comité, et au nom des démocrates, nous pourrions obtenir de rétablir ses sanctions rapidement si nous n'avions que cela à faire», a-t-il affirmé faisant allusion aux sanctions qui ont été adoptées en 1996 (Iran Sanctions Act) et renouvelées en 2006. L'Iran Sanctions Act, qui doit être renouvelé tous les 10 ans, se terminera à la fin de l'année 2016.

Cardin avait fait part de ses préoccupations concernant l'influence grandissante de l'Iran dans la région lors de sa tournée au Moyen-Orient entre les 18 et le 26 mars dernier où il avait rencontré le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud et l'émir du Qatar Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani.

De hauts responsables israéliens ont par ailleurs accusé l'administration américaine d'ignorer les aspects militaires de la levée des sanctions, affirmant que Washington n'a fait aucune pression sur les Iraniens pour les empêcher de développer des armes stratégiques comme des missiles balistiques à longue portée capables de transporter une ogive nucléaire.

Début janvier, la Maison Blanche a décidé de repousser sa décision concernant la mise en place d'éventuelles nouvelles sanctions contre l'Iran liées à son programme de missiles balistiques.

Depuis que l'accord a été conclu, les responsables de l'administration Obama ont insisté sur le fait que les seules sanctions qui seraient annulées en vertu de l'accord sont celles relatives à l'activité nucléaire de la République islamique, tous les autres resteraient en place.

L'Iran affirme que son programme nucléaire est destiné purement à des fins civiles, niant les allégations des États-Unis et de ses alliés selon lesquelles, il a cherché à développer ses capacités afin de produire des armes nucléaires.

Selon l'accord nucléaire du 14 juillet avec les Etats-Unis et cinq autres pays, les sanctions contre l'Iran devaient être levées en échange de contrôles à long terme de l'activité nucléaire iranienne.

Source : sites web et rédaction