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La chaîne allemande "Deutsche Welle" : les royaumes arabes semblent loin du vent du changement

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"Conservateurs soutenant le changement" est le nom d'un reportage diffusé par la chaîne allemande Deutsche Welle, qui illustre le rôle joué par l'Arabie saoudite et le Qatar dans les évènements du "printemps arabe" qui ont récemment  secoué le monde arabe.

"A première vue, il semble que le Qatar et l'Arabie saoudite ont joué un rôle éminent quant auLa chaîne allemande changement dans plusieurs pays arabes. Cependant, les faits et les données réels sur les scènes intérieures des pays indiquent que le comportement de ces deux pays aboutira à des réactions inverses même si les royaumes arabes ont semblé être résistants aux changements.

Le reportage qui évoque en détails le rôle joué par les deux pays du Golf, souligne que la chaîne satellitaire Al-Jazira a assumé le rôle de Qatar. L'Arabie saoudite n'était pas satisfaite du changement survenant en Tunisie, en Egypte et au Yémen. Puis les deux pays se sont mis d'accord et ont appelé au renversement du régime en Syrie. Plusieurs questions se posent concernant le résultat voulu, surtout que les évènements inspirés du printemps arabe survenus à Bahreïn, à Oman et en Jordanie ne seront pas facilement oubliés.

Le reportage présente un entretien pour le chercheur saoudien Hamza El-Hassan, s'exprimant sur la position de Riad à l'égard de la crise syrienne. Selon le chercheur, la position du royaume est tout à fait politique. En effet, l'Arabie Saoudite ne représente aucun modèle pour le monde arabe : 30 % du peuple saoudien vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Elle ne présente également aucun modèle de tolérance ni de souveraineté. Elle est dépendante des Etats-Unis, et est incapable de présenter un modèle du règne raisonnable : c'est un pays corrompu dont les princes dilapident les fonds du peuple. Elle ne symbolise pas la démocratie. Elle est le pays le moins démocratique parmi les pays du Golfe, ses dirigeants ne croyant qu'à la violence à laquelle ils ont recours pour accéder au pouvoir.

Le chercheur El-Hassan attribue la position saoudienne à l'égard de la Syrie à la situation du pouvoir à l'intérieur du royaume. Selon lui, ce que nous voyons maintenant est la tentative du régime saoudien de détourner l'attention de ses citoyens vers ce qui se passe en Syrie, pour qu'ils ne se préoccupent pas de leurs propres intérêts. L'autorité saoudienne essaie de regagner sa force dans la région, en provoquant un changement en Syrie, après avoir perdu ses alliés passés comme Hosni Moubarak, Zein El-Abidine Ben Ali et même Ali ben Abdallah Saleh.

Dans le même reportage, l'écrivain et l'analyste politique Walid El-Zabidi a estimé que la différence dans les équilibres de pouvoirs dans la région est la première raison qui a provoqué le besoin au changement. Selon lui, "Israël" n'est pas parvenu à ses fins lors de deux dernières guerres déclenchées. Cela signifie qu'il est obligé à reconsidérer l'option de paix. De même les Etats-Unis quiLa chaîne allemande symbolisent la grande force ont accédé à la région, et ont changé le régime en Irak. Nombreux sont qui ont cru qu'ils imposeront un nouveau modèle politique dans ce pays. Mais ils ont échoué, et ils se sont retirés sans tirer aucun profit politique. Tous ces évènements sont survenus en l'absence de toute force arabe pesante comme l'Egypte et l'Irak, ce qui a permis au Qatar et à l'Arabie saoudite d’occuper le devant de la scène.

Selon Al-Zabidi, les points forts de l'Etat du Qatar ne sont pas fixes. Sa force émane de ses fonds et de ses médias qui, à leur tour, ne sont pas stables. Toute crise financière internationale peut les dissiper. De même, les tendances médiatiques qataries ne correspondront pas peut-être aux tendances de la scène publique, ce qui affaiblit les médias.

Quant à l'Arabie, El-Hassan affirme qu'elle n'est plus un pays cohérent et harmonieux sur le plan social. Elle est constituée de groupes ayant des cultures et des histoires différentes. La conscience politique est différente d'une région à l'autre, et l'identité nationale n'est pas cohérente. "Le régime ne veut pas bâtir une identité nationale. Il insiste sur l'identité confessionnelle symbolisée par le wahhabisme, ce qui entrave le déclenchement d'une révolution en Arabie, comme s'était le cas de l'Egypte, la Lybie et le Yémen.



Traduit par : moqawama.org

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