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Les stupéfiants : Une arme étasunienne de destruction massive et "rentable" !

Les stupéfiants : Une arme étasunienne de destruction massive et
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Akil Cheikh Hussein

Rien ne peut égaler l'hypocrisie dans la guerre contre le terrorisme comme l'hypocrisie dans la guerre contre les stupéfiants. Les Etats-Unis prétendent combattre le terrorisme alors que depuis la guerre afghani-soviétique jusqu'aux attaques du 11/9/2001 dirigées contre New York et Washington et les guerres qu'ont fait éclater les révolutions dites du Printemps arabe, tout prouve que le terrorisme est une industrie étasunienne créée et mise au service des politiques de l'invasion et de l'hégémonie.

Si l'Afghanistan, premier pays visé par l'agression étasunienne en riposte aux très suspects attentats du 11/9, est considéré par Washington comme l'un des principaux foyers du terrorisme, il est vrai qu'il constitue également avec d'autres pays comme la Colombie un principal foyer de la culture, du traitement et de l'exportation des stupéfiants.

Et comme il est d'ores et déjà établi que les revenus des stupéfiants afghans sont plusLes stupéfiants : Une arme étasunienne de destruction massive et importants que ceux du pétrole iraquien, il est alors possible de dire, avec maints observateurs, que les guerres pour l'hégémonie qui servent de couverture à la culture, au traitement et à l'exportation des stupéfiants en Afghanistan et en Colombie ne sont pas moins graves que celles qui visent à mettre la main sur les champs de pétrole et de gaz ou sur les pipe-lines qui les acheminent vers les pays consommateurs.

D'innombrables complicités entre les parties en guerre en Afghanistan, et à leur tête les armées étasunienne et atlantiques, empêchent en Afghanistan, l'éradication de la culture de l'opium et sa transformation en héroïne. Résultats : La production de ce produit a été multipliée par 44 depuis l'occupation étasunienne de ce pays et dans le cadre des pseudo-programmes mis au point par l'occupation dans le but de la prétendue lutte contre ce fléau.

Parmi les buts escomptés par les décideurs étasuniens, ceux qui sont à long terme sont en rapport avec les plans qui visent à corrompre les humains sur la voie de leur destruction massive ouvertement prônée par beaucoup de grands politiciens aux Etats-Unis. D'autres se situent dans l'immédiat et sont dictés par des intérêts économiques étroitement liés aux plans politiques dans la conjoncture actuelle : Les revenus des stupéfiants afghans sont de l'ordre de 140 milliards de dollars par an. Un peu moins que la moitié des revenus du pétrole saoudien (288 milliards de dollars en 2012) et beaucoup plus que ceux du pétrole et du Gaz qataris (100 milliards de dollars).

La part des Afghans se restreint à 0,2 % de cette somme, c'est-à-dire à 300 millions de dollars que partagent des hommes influents et corrompus dans le gouvernement afghan avec les intermédiaires, les agriculteurs, les propriétaires des espaces cultivés et les groupes armés. Le reste, à savoir 139 milliards 700 millions de dollars trouvent leur chemin vers les caisses des banques occidentales et des monarchies du Golfe qui se chargent du blanchiment de cet argent.
D'où, on comprend les allégations qui ont affirmé récemment que l'argent des stupéfiants afghans contribue activement au financement des groupes terroristes en Syrie et ailleurs.

Et comme une grande partie des stupéfiants afghans est consommée en Russie (et, à un degré moindre, en Chine) causant la mort chaque année d'environ 40 mille russes, certains responsables considèrent à Moscou que ces stupéfiants constituent une nouvelle armes de destruction massive dirigée contre leur pays. La crispation bat donc son plein à ce sujet entre Les stupéfiants : Une arme étasunienne de destruction massive et les Etats-Unis et la Russie. Cette dernière demande de soumettre ce dossier au Conseil de sécurité et exige la destruction des espaces cultivées ainsi que des centaines de laboratoires qui traitent ces produits sur le sol afghan. De son côté, Washington louvoie et évoque des difficultés qui empêcheraient une telle intervention, alors que ses bombardiers détruisent facilement tout en Afghanistan à l'exception des plantations d'opium. Le paradoxe significatif est que les Etats-Unis font la sourde oreille à la demande russe tout en continuant à répéter que les stupéfiants participent au financement du terrorisme et tout en prétendant qu'ils luttent contre ces deux fléaux.

Ce que les Russes ne disent pas est que cette nouvelle arme de destruction massive est également dirigée contre les Etats-Unis eux-mêmes. Les 37 mille personnes détruites annuellement aux Etats-Unis par les drogues qui circulent principalement vers les Etats-Unis à partir de la Colombie dans des avions et des sous-marins en dépit de la haute performance des moyens de contrôles étasuniens, sont les derniers à susciter les inquiétudes des responsables à Washington. Le bruit de la lutte étasunienne contre les stupéfiants en Colombie et d'autres pays d'Amérique latine ne sert qu'à couvrir les efforts déployés par le Pentagone et la CIA en vue de récupérer l'influence perdue et d'installer des bases militaires au sud du Continent.

En ce qui va au-delà des victimes directes des stupéfiants, la principale victime ciblée par la promotion à l'étasunienne de ce fléau se représente par des centaines de millions d'agriculteurs contraints -suite au dumping et aux processus de restructurations imposés au Tiers-monde par les institutions monétaires mondiales- à abandonner l'agriculture des denrées de première nécessité et à s'adonner à la culture des stupéfiants. Cette culture est la seule autorisée par ces institutions pour son double rôle dans l'enrichissement des banquiers et dans le fait de pousser la majeure partie des humains vers la destruction massive.

Source : moqawama.org



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