Liban: L’atmosphère tendue derrière les attaques contre les cheikhs de Dar el-Fatwa

Les deux attaques contre quatre cheikhs de Dar el-Fatwa à Beyrouth sont séparées. Les motifs de ces agressions ne sont ni politiques ni partisans, selon le procureur général de la République libanaise.

Le procureur général de la République libanaise, Hatem Madi, a assuré mercredi que les deux attaques qui ont visé, dimanche dernier, quatre cheikhs de Dar el-Fatwa, à Beyrouth ne sont pas liées.

"Les enquêtes menées par les renseignements de l'armée et que j'ai moi-même supervisées ont prouvé que l'agression contre deux cheikhs dans la région de Basta el-Tahta n'est pas liée à l'attaque qui a visé deux autres cheikhs dans la région de Chiyah", a précisé le procureur dans un communiqué rapporté par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Hatem Madi a également indiqué que les motifs de ces attaques ne sont ni politiques ni partisans, ajoutant que la raison principale de ces actes est l'atmosphère tendue qui règne ces derniers temps au Liban.

Selon le texte, les enquêtes se poursuivent afin de savoir si, outre les sept personnes déjà arrêtées, d'autres personnes seraient impliquées dans ces affaires.

Mazen Hariri et Ahmad Fakhran, deux cheikhs de Dar el-Fatwa ont été agressés dimanche soir, peu après avoir quitté la mosquée Mohammad el-Amine au centre-ville de Beyrouth, par trois individus au niveau de Khandak el-Ghamik et de Basta el-Tahta. Deux autres cheikhs qui se rendaient à Majdel Anjar avaient été agressés dans la région de Chiyah.

L’armée fait tout son possible pour préserver la stabilité du pays

Parallèlement, le commandant en chef de l’armée libanaise, Jean Kahwagi, a affirmé que l’armée "est déterminée à arrêter toutes les personnes impliquées" dans les agressions ayant visé les quatre dignitaires religieux. Selon des propos rapportés par le journal panarabe al-Hayat, le général Kahwagi a indiqué que "les principaux responsables dans cette affaire ont été interpelés", et que l’armée est toujours à la recherche de deux suspects.

Au sujet de la sécurité, le commandant en chef de l’armée a tiré la sonnette d’alarme, affirmant que "le terrain est propice aux dérapages sécuritaires graves". "Le Liban passe par une phase dangereuse, a-t-il ajouté. Mais l’armée et les forces de l’ordre font tout leur possible pour préserver la stabilité du pays et barrer la route à ceux qui menacent la paix civile".

Source : agences, édité par : moqawama.org