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En Syrie, l’extrémiste front al-Nosra impose son programme sur loyaliste et opposant

En Syrie, l’extrémiste front al-Nosra impose son programme sur loyaliste et opposant
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Le docteur Osman Al-Haj Osman est connu de tous ceux ayant mis une fois les pieds dans Alep en guerre. Il dirigeait l'hôpital Dar Al-Shifa, dans lequel les rebelles et les civils des zones bombardées pouvaient se faire soigner.

Mercredi 13 mars, le praticien a été arrêté sur ordre du "tribunal islamique", mis en place par les groupes armés extrémistes à Alep. Son crime ? Avoir voulu décrocher le drapeau noir installé par des salafistes sur le toit de son nouveau local, l'hôpital Daqqaq, pour le remplacer par celui de la soi-disant opposition, vert blanc et noir frappé de trois étoiles.
L'incident, qui n'est pas le premier de ce genre dans certaines zones de la Syrie, a soulevé une vague de protestation sur les réseaux sociaux et parmi les opposants en raison de la notoriété du médecin.
En Syrie, l’extrémiste front al-Nosra impose son programme sur loyaliste et opposant

Le praticien a été libéré dès le lendemain, jeudi 14 mars. Le tribunal islamique d'Alep a nié être à l'origine de son arrestation et a confirmé le récit du médecin, qui a déclaré avoir été appréhendé par des miliciens de Jabhat al-Nosra, le principal groupe extrémiste en Syrie, qui l'a ensuite remis aux juges.

L'Armée syrienne libre (ASL), un regroupement hétéroclite de brigades fondées et commandées par des chefs locaux, a une mauvaise réputation à cause des exactions commises par ses commandants : pillages de biens de l'Etat ou privés, racket, enlèvements, détournements de l'aide humanitaire ou d'armes destinées à être revendues sur le marché noir se multiplient à mesure que la Syrie s'installe dans une économie de guerre.

Mais la réputation des combattants du Front Al-Nosra commence à s'effriter, en partie à cause du zèle religieux de certaines recrues, notamment les étrangers. Ainsi à Saraqeb, dans la province septentrionale d'Idlib, des affrontements ont eu lieu entre groupes affiliés à l'ASL et salafistes, toujours sur la question du drapeau, à cause des chants révolutionnaires (considérés comme impies) ou de la présence de femmes lors des manifestations rituelles du vendredi.
Dans le village d'Atmé, proche de la frontière turque, ce qui en fait un aimant pour les déplacés intérieurs et une porte d'entrée de l'aide humanitaire, quatre incidents ont été recensés par l'Agence France-Presse en février. Dans l'un des cas, un prêcheur jordanien a été empêché de prononcer le sermon du vendredi à la mosquée. Dans l'autre, une simple bagarre entre un habitant et des fondamentalistes s'est terminée par un raid punitif de combattants locaux qui se sont accroché avec un responsable de Jabhat al-Nosra. Dans d'autres cas, le simple fait d'allumer une cigarette en la présence d'extrémistes constitue un motif de conflit.

Source : Le Monde, édité par moqawama.org

 

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