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"Les penseurs arabes"… Lorsqu’ils indiquent à Washington ce qu’elle devrait faire pour en finir avec la Syrie !

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 Akil Cheikh Hussein

Que peuvent faire les « penseurs » arabes qui montent aujourd’hui le cheval de la révolution pour être sûrs et certains que les pétrodollars dont ils sont généreusement rémunérés continueront d’affluer à leurs poches ? Rien, si ce n’est le fait d’aiguiser leurs idées, et de peiner pour que ces idées soient au maximum de leur impétuosité et de leur perspicacité.

A cet effet, et au lieu de faire la vertu de reconnaître leur ignorance, comme prémisse, selon tous les savants, pour acquérir quelques modestes connaissances, ils prennent la posture des versés dans la science, mais ne prodiguent leurs connaissances n’importe où ou à n’importe qui. Ils les destinent aux grandes figures de la politique dans son monde, avec l’intention de les instruire en leur indiquant ce qu’ils ont à faire pour résoudre les plus compliqués parmi les problèmes.  

Parmi les plus neuves de leurs idées dans ce domaine, on note une idée pas tout à fait nouvelle dont la souche avait poussé au Liban à l’ère des appels suspicieux à sa neutralité vis-à-vis des conflits de la région… Comme s’il était un coin retiré sur un astre pas encore atteint par les sondes spatiales.
Laquelle idée de ces « penseurs » arabes se charge d’aviser les Etats-Unis et le monde de ce qu’ils devraient faire pour assurer la victoire de ce qu’on appelle la « révolution syrienne » et la chute du régime au pouvoir : Considérer le problème syrien comme indépendant de la situation dans la région et le reste du monde… Comme si, à son tour, la Syrie était un coin retiré sur un astre pas encore atteint par les sondes spatiales.

L’on ne peut à ce propos chasser de son esprit une idée qui s’interpose par la force de l’association des idées : Ash’ab, le célèbre humoriste arabe, se trouvait au milieu d’une foule qui s’était rassemblée autour d’un théologien ergoteur qui, des centaines d’années avant David Hume, était en train d’exposer sa longue série d’arguments sur la dissociation des phénomènes objectifs qui nous paraissent interdépendants. Alors, Ash’ab a confondu le théologien par une expression de quatre mots qui constituent une confirmation de la définition de l’éloquence comme étant l’abréviation. L’expression en question traduit l’interdépendance obligatoire de deux fonctions physiologiques qui se produisent quotidiennement au niveau du corps humain (nous ne citons pas les paroles d’Ash’ab car deux sur ses quatre mots sont quelque peu répugnants).

La Turquie, le Liban, la Jordanie, « Israël », l’Irak, l’Iran, le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Emirats, le Koweït, l’Egypte, la Tchétchénie, la Bosnie, la Lybie, la Tunisie, le Pakistan, l’Afghanistan, la Chine, la Russie, la France, le Royaume Uni, l’Allemagne, les Etats-Unis ainsi que des dizaines d’Etas qui participent aux conférences des « Amis de la Syrie » sont concernés d’une manière ou d’une autre par ce qui se passe dans ce pays. Certains d’entre eux interviennent directement en Syrie et ils ne s’y impliquent pas pour s’amuser ou passer le temps mais plutôt parce qu’ils ont des intérêts stratégiques et des ambitions  à défendre.

Pourtant, les « penseurs » arabes qui montent le cheval de ce qu’on appelle la « révolution syrienne » ne s’embarrassent pas de renseigner les Etats-Unis et le monde sur la solution magique qui nécessite de considérer le problème syrien comme séparé de la conjoncture dans la région et le reste du monde.
Il est clair que  la valeur de leur idée du point de vue du bon sens est le dernier de leurs soucis, car le premier de leurs soucis est d’être assuré de la continuité du flux de pétrodollars à  leurs poches. Leur assurance provient du fait que ceux qui les financent ne savent pas lire, et s’ils savent lire et leur arrive de lire, ils s’ennuient rapidement et retournent à leurs distractions habituelles et biens connues.  

A supposer qu’il existe réellement une révolution syrienne et non pas une discorde dans laquelle se sont empêtrées des personnes désorientées, s’y sont infiltrées des malveillants haineux  ou s’y ont investi des malfrats et des mercenaires, cette révolution peut-elle être telle sans avoir une pensée source d’inspiration ? Que dire d’une révolution dont la pensée de ses penseurs est si noyée dans la misère ?

Laissons de côté les idées de nos « penseurs » si nombreuses qu’il est difficile ici de recenser mais qui sont toutes du même niveau, et retournons à la réalité :
Tant et tant ressassés, les incessants appels à une intervention militaire en Syrie sont devenus ennuyeux. Il en est de même pour ce qui est d’une zone d’interdiction de vol.

On sait que l’Alliance atlantique n’ose pas pour mille et une raison intervenir directement en Syrie, ni sous la couverture de la prétendue légalité internationale comme en Libye, ni sans cette couverture comme en ex-Yougoslavie. Et ce bien que les Etats membres de l’Alliance sont impatients pour renverser le régime syrien et déploient tous leurs efforts pour multiplier les pressions politiques et économiques sur la Syrie. Ils fournissent des armes et tout genre d’aides aux groupes armés dans l’espoir de leur permettre d’atteindre cet objectif ou, du moins, faire en sorte que la Syrie sorte de cette guerre moins puissante qu’auparavant.

On sait que, du plus petit jusqu’au plus grand, les ennemis de la Syrie ne peuvent pas continuer de mentir indéfiniment en répétant, depuis une vingtaine de mois leur litanies sur la chute imminente du régime du Président Assad, à un moment où tous les observateurs sont unanimes à dire que les rapports de forces sont en équilibre entre le régime et les groupes armés et que la guerre risque de se poursuivre pour de longues années et d’atteindre des pays voisins et plus éloignés encore.

Même cette thèse est mensongère et fait partie de la guerre psychologique. Car comme la Syrie est le cœur de la région et du monde, toutes les conditions qui entourent la guerre contre la Syrie témoignent que le dénouement est dorénavant à la portée du peuple et de l’armée syrienne. Elles témoignent que la logique des défaites encaissées ces dernières années par les Etats-Unis, leurs alliés et leurs outils, en Iran, en Afghanistan, en Irak et au Liban sera la même pour ce qui est de la Syrie. Elle en sortira plus puissante qu’auparavant et sa victoire imminente changera la région et le reste du monde.

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