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Les Arabes de l’Amérique : Les sinistrés de la Communauté internationale

Les Arabes de l’Amérique : Les sinistrés de la Communauté internationale
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Akil Cheikh Hussein

On les nomme de nos jours «les Arabes de l’Amérique»,  ou encore «les Arabes sionisants». Mais on peut leur appliquer une autre dénomination qui n’est ni pire ni meilleure : «les Arabes de la Communauté internationale».

A écouter leurs mass médias et ceux parmi eux qui occupent des postes dans leursLes Arabes de l’Amérique : Les sinistrés de la Communauté internationale administrations, on ne manque pas de remarquer le caractère sacré qui auréole leurs références à la Communauté internationale chaque fois que celle-ci vote au Conseil de sécurité ou dans l’une ou l’autre des instances de l’Onu une résolution ou adopte une mesure dictée par les Etats-Unis.

Quand il s’agit d’une mesure liée aux affaires de la région arabe et islamique, comme par exemple les sanctions contre l’Iran ou la Syrie, le Tribunal spécial pour le Liban, ou le mandat d’arrêt lancé contre le président soudanais Omar al-Bachir par la Cour pénale internationale, le caractère sacré se voit doublé de triomphalisme menaçant.

Même si des protagonistes arrivent à un arrangement en ce qui concerne un différend qui les oppose mais qui est déjà soumis à une instance internationale, les Arabes dont il est question s’y opposent car, disent-il, l’affaire est du ressort de la seule Communauté internationale.

Nul besoin de rappeler que la Communauté internationale n’est rien d’autre que les Etats-Unis et leurs alliés. Et c’est justement la raison pour laquelle les Arabes en question s’y attachent si fortement.    
Mais comme il est impossible pour une situation de résister au changement, il arrive que le contrôle de la Communauté internationale par une partie ou un bloc passe à d’autres mains, ou qu’il devient impossible pour une partie ou un bloc d’y imposer leur hégémonie.

Au début des années cinquante, c’est par le biais de l’Assemblée générale de l’Onu que les Etats-Unis et leurs alliés ont pu intervenir militairement en Corée. Mais aux années soixante, cette même assemblée générale fut une tribune pour les pays de l’Est et des pays décolonisés du Tiers-Monde qui constituaient le Mouvement de libération nationale et les pays non alignés. Le plus souvent, les Etats-Unis n’y étaient soutenus que par une maigre minorité de membre comme le Royaume Uni et l’Entité sioniste, la France gaulliste s’étant démarquée des politiques impérialistes des Etats-Unis.

Bien sûr, les Etats-Unis ont pu imposer leur tutelle sur les instances de l’Onu après l’effondrement de l’Union soviétique et sous des présidents russes comme Gorbatchev et Eltsine. Mais pas pour longtemps. Les doubles vétos russes et chinois en ce qui concerne la guerre contre la Syrie et le blocage à cet effet du Conseil américain de sécurité a en quelque sorte traumatisé les Arabes de la Communauté internationale qui, comme le dit l’un de leurs proverbes populaires, ont mis tous leurs œufs dans le panier d’une communauté internationale qui, d’un coup, a cessé d’être à la merci des Etats-Unis et de leurs alliés.

Désespérés, mais se croyant intelligents et assez versés dans la connaissance de l’histoire récente (car la connaissance de leur passé primordial et inaugural, puis de leur histoire tardive, estLes Arabes de l’Amérique : Les sinistrés de la Communauté internationale frappée de tabous dont la fonction est d’étouffer leur identité arabe authentique), ils sollicitent une intervention de l’OTAN mandatée par l’Assemblée générale, comme à la coréenne.

S’ils le font, c’est parce qu’ils pensent, eux qui se croient intelligents,  que les Etats-Unis et leurs alliés sont en manque de justificatifs « légaux » leur permettant d’envahir et de détruire la Syrie, ou qu’ils sont à cours de justificatifs mensongers comme ceux qui ont servi pour l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak.

De toute façon la sollicitation d’une intervention militaire de l’Otan en Syrie sans passer par le Conseil de sécurité n’a pas eu la chance d’être discutée aux Nations Unies , ce qui a introduit un changement de taille dans le discours des Arabes en question en ce qui concerne la Communauté internationale. Du caractère sacré, on est rapidement passé aux blâmes. On geigne, on s’afflige et en se lamente car la Communauté internationale a laissé le peuple syrien à son sort. Puis, de hauts responsables turcs en concluent que les Etats-Unis ne fournissent pas assez de soutien à Ankara dans sa guerre contre le terrorisme. Ce dont ils voulaient parler c’est l’insuffisance du soutien dans la guerre contre la Syrie qui est accusée de soutenir les Kurdes dans la guerre qui les oppose aux Turcs. On sait bien que la Turquie d’Erdogan aimerait bien intervenir en Syrie, mais elle conditionne son intervention par celle du Nato tout entier. Mais le Nato ne semble pas prêt à intervenir.

Plus bas, au niveau des oppositions syriennes qui s’installent dans les grands hôtels, l’espoir  s’évapore de siéger au sommet du pouvoir après ce qu’on appelle le départ d’el-Assad. Mais ce n’est pas un problème. Leurs investissements dans la révolution syrienne leur ont assurés des comptes bancaires suffisants pour vivre comme de véritables rois.

Plus bas encore, au niveau  des groupes armés et leurs sympathisants leurrés par les déclarations qu’on ressasse depuis 17 mois sur le « départ imminent » du Président Assad, la frustration est à son comble : On se sent abandonnés. On insulte les Etats-Unis et on n’épargne de leurs critiques lancinants les régimes arabes qu’ils accusent également de ne pas leur fournir assez d’aides.

Ceux d’entre eux qui écrivent des commentaires sur les articles diffusés par les sites internet avaient l’habitude de diriger leurs attaques contre l’Iran, le régime syrien et le Hezbollah. « A l’Enfer, disent-ils maintenant, la Communauté internationale, l’Occident et les régimes arabes. Ils ont tous trahi la révolution syrienne » !
 
La question qui se pose à leur égard est : Où iront-ils maintenant ? Vers quels ennemis dirigeront leurs armes ? 


Source: moqawama.org



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