Ayta-Chaeb… l’histoire d’une lutte acharnée contre l’ennemi israélien

Ayta-Chaeb n’est plus le nom d’un village ordinaire. Son sol abrite des héros, des révolutionnaires qui luttent contre les agresseurs. Les pierres de ce village sont désormais des armes de feu et ses maisons des forteresses de lutte et de gloire. Chaque arbre enraciné à Ayta-Chaeb raconte des histoires sur les combattants de la Résistance islamique. Ce village a marqué une nouvelle histoire du conflit avec l’occupant sioniste.
Les habitants de Ayta-Chaeb ont vécu l’épopée de la guerre de juillet 2006 dans tous ses détails
Les citoyens du village s’étaient habitués à la présence de plusieurs postes militaires frontaliers de l’ennemi autour de la localité, et observaient les mouvements quotidiens des soldats de l’ennemi. Cependant, juste avant le déclenchement de l’offensive de 2006, ces soldats ont pris une série de mesures pour protéger ces postes et ont multiplié leurs patrouilles militaires dans les zones frontalières. Quant à eux, les résistants étaient prêts à toute éventualité et ont pris toutes les mesures préventives nécessaires avant d’effectuer leur opération. Les groupes des combattants s’étaient déployés sur les axes frontaliers et sur les collines et les plaines entourant Ayta-Chaeb afin de la défendre contre toute incursion israélienne.
L’opération d’enlèvement et les affrontements du premier jour
Les habitants avaient cru que c’était l’une des opérations de la Résistance contre un poste de l’ennemi. Mais ils ont vite compris que ce qui se passait était inhabituel. Les combats avaient commencé sur l’axe de « khallet-Wardé » et la zone des accrochages s’est étendue. Les obus israéliens ont frappé le village et son entourage. Un tank Merkava a tenté d’avancer vers la colline « El-Raheb » mais il fut la cible d’un engin explosif implanté par les combattants. Ce char a été pulvérisé et quatre soldats israéliens ont été tués. Les tentatives pour retirer le tank et récupérer les corps des morts ont duré jusqu’à minuit du jour même, mais en vain.
Dans l’après-midi de ce jour, le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a
Les hélicoptères de l’ennemi ont effectué un raid sur l’ouest de Ayta-Chaeb pour tenter de retirer le tank détruit, accompagné d’un pilonnage intensif. Cet ennemi aurait estimé que les combattants seraient incapables de toucher les hélicoptères. Mais les armes de « la défense aérienne » de la Résistance ont sommé ces hélicoptères de rebrousser chemin sans accomplir leur mission. A noter que l’ennemi n’a pas osé retirer son tank de la scène du combat, après plusieurs tentatives qui ont été contrées par le feu des résistants.
La décision de l’invasion terrestre
Le commandement politique et militaire sioniste a décidé de mettre en œuvre le plan de l’offensive. Il a mobilisé pour ce but les bataillons d’élite de l’armée israélienne, qui comprennent les unités spéciales, les brigades Golani, Jaafati, Nahal et les parachutistes. Les affrontements se sont succédés à Ayta… Au deuxième jour de l’offensive, une force d’infanterie ennemie a avancé vers le tank détruit et fut prise pour cible par les combattants de la Résistance. Onze soldats israéliens ont été tués ou blessés. Ils ont de même pilonné les postes frontaliers, dont la colline du poste « El-Raheb ». Les citoyens du village ont entendu les menaces israéliennes lancées par les haut-parleurs du poste de « Zarhit », les appelant à quitter le village avant qu’il ne soit détruit par l’armée israélienne. Mais les citoyens libanais étaient habitués aux méthodes de la guerre psychologique et ont demeuré dans leur village. Les affrontements ont duré jusqu’au vingtième jour de l’offensive sur le front de ce village, l’ennemi s’efforçant de paver la voie à l’incursion terrestre.
Durant cette période, les colonies, les postes militaires et les casernes frontalières de l’ennemi ont subi des frappes des plus dures de la part du Hezbollah, et ils furent désertés de gens. Seules les explosions des obus et des roquettes y étaient entendues. Certains citoyens de Ayta ont répondu aux appels de quitter le village, alors que d’autres ont insisté à rester pour participer à la réalisation de la victoire. Il était clair que l’ennemi ne se contentera pas du pilonnage ou de l’occupation des fronts de première ligne. Il prit donc la décision de poursuivre son agression accordant une importance stratégique à l’occupation de Ayta, crucial pour le Hezbollah à cause de son site et de sa grande superficie. Selon l’ennemi, envahir ce village infligera à la Résistance la perte d’un important axe militaire et géographique, ce qui permettrait à l’ennemi d’en profiter pour réussir ses incursions durant l’invasion terrestre.
Le commandement de la Résistance a réalisé l’importance de l’occupation de Ayta pour l’ennemi. Une série de mesures a été prise pour maintenir la vigilance et être toujours prêt à faire face à toute incursion au voisinage du village. Le plan exécutif de la Résistance a prévu la communication permanente entre les différents groupes des combattants dans cette zone et la surveillance active des mouvements de l’armée ennemie. Les forces d’infanterie de l’ennemi, appuyées par des chars ont pris la direction du voisinage de Ayta-Chaeb. Les résistants ont visé la force et détruit un tank et un bulldozer de l’ennemi. La force s’est alors retirée vers Khallet-Wardé (la vallée), sous un pilonnage intensif. Au cours de son retrait, la force israélienne a perquisitionné quelques maisons situées dans les parages du village afin de s’y positionner. Une force de résistants a immédiatement pris d’assaut ces maisons, utilisant les mitrailleuses et les roquettes. Des accrochages ont eu lieu à une courte distance pendant des heures, à l’issue desquels les soldats de l’ennemi ont été contraints de se retirer des habitations. Les soldats de l’occupation ont repris leur tentative d’envahir le village. Une grande force de l’ennemi formée de dizaines de soldats, a essayé durant les accrochages d’infiltrer la colline Abou-Laban, dans le voisinage du village. L’artillerie de la Résistance a frappé le lieu du rassemblement et les routes empruntées par ladite force, avortant leur tentative. La force israélienne a dû ensuite faire marche arrière vers les territoires palestiniens occupés.
Après avoir échoué de mener des incursions dans le village durant la nuit, les forces israéliennes ont réessayé d’avancer à l’aube du lendemain. Mais elles ont été attaquées par les groupes de la Résistance déployés dans la région, et qui étaient prêts à toute urgence. Les accrochages ont repris de plus belle, au moment où les « armes de la défense aérienne » de la Résistance bloquaient les mouvements des hélicoptères et des avions de chasse qui n’ont pu participer aux affrontements. Les combattants ont détruit un bulldozer et l’ennemi a alors reconnu que trois de ses soldats ont été touchés, dont l’un grièvement blessé. Une force appuyée de trois véhicules blindés a assisté la force prise pour cible par les résistants et a tenté de retirer les soldats blessés. Mais elle est tombée dans une embuscade. Celle-ci a été visée par des roquettes antichars, provoquant sa destruction.
A l’aube du troisième jour de l’offensive terrestre, une force israélienne a avancé dans la région Abou Laban, mais elle a été prise dans un guet-apens de la Résistance par un engin explosif suivi d’un accrochage avec différents genres d’armes, ce qui a contraint les soldats de
Les combattants leur fournissaient la farine et les femmes cuisaient le pain sur le feu du bois et le transportaient avec la nourriture en dépit des combats et du pilonnage intensif. Les soldats de l’ennemi étaient dans un état de confusion et de désordre après avoir raté toutes leurs tentatives d’invasions du village. Le commandement de l’ennemi a dépêché des soldats supplémentaires qui ont encerclé Ayta-Chaeb de tous les sens estimant qu’il parviendrait à l’envahir et à finir avec les résistants. Ces combattants qui durant une bataille avec une force de l’ennemi sur le pied de la colline Abou Tawil, ont piégé une seconde force d’infanterie vers le champ de la bataille, c’est ainsi que les deux forces israéliennes ont ouvert le feu sur elles-mêmes, chacune d’elles croyant que l’autre camp était le Hezbollah.
Au cinquième jour de l’offensive terrestre, les résistants ont pourchassé une force ennemie, et ses soldats ont été contraints de se cacher dans un garage du village Debl. Les résistants ont pilonné le garage par des roquettes antichars, faisant neuf soldats morts et dix autres blessés. Le jour d’après, les résistants ont pris d’assaut une force israélienne qui avait pris le risque de progresser vers la colline Abou Tawil, à l’ouest de Ayta et ont fait sauter un bulldozer et un tank Merkava. Les soldats à son bord ont été grièvement touchés. Un autre tank Merkava a essayé de retirer les deux véhicules détruits de la scène du combat et fut touché à son tour par une roquette antichar lancée par la Résistance.
Les affrontements héroïques sur le front de Ayta-Chaeb ont fait trente-cinq soldats israéliens tués et soixante-cinq autres blessés. Cinq tanks Merkava B2 y ont été détruits, ainsi que trois jeeps militaires de type Humer, trois chars et six bulldozers D9. Le dernier jour de l’offensive et jusqu’à la dernière seconde avant « la cessation des hostilités », Ayta-Chaeb luttait toujours et les roquettes lancées à partir du village et de son voisinage s’abattaient sur les colonies sionistes, en dépit du pilonnage terrestre et aérien qui avait détruit toutes ses habitations. Des ans se sont écoulés à l’agression israélienne et les hommes, les femmes et les jeunes de Ayta-Chaeb commémorent toujours les épopées héroïques gravées dans leur mémoire pour les narrer aux nouvelles générations.
Le 12 juillet 2006, vers 9h du matin, les habitants du village ont suivi de près les circonstances de la capture des deux soldats israéliens. Les combattants de la Résistance islamique ont effectué une opération militaire éclair dans la zone de Khallet Wardé semée d’oliviers et limitrophe du village Qabrikha. Les roquettes de la Résistance frappaient au même moment le poste israélien « El-Raheb ». Pendant 33 jours de la guerre, Ayta-Chaeb, et ses habitants ont lutté en toute ténacité face aux agresseurs sionistes qui ont demeuré aux alentours du village et échoué à y entrer, en dépit de leur recours aux forces de l’armée d’élite. Les résistants ont combattu sans arrêt, et les tirs de roquettes vers les colonies sionistes à partir du village n’ont cessé tout au long de la guerre.
tenu une conférence de presse pour annoncer le succès de l’opération baptisée « la promesse tenue », visant à échanger les deux soldats israéliens avec les Libanais détenus dans les prisons de l’occupation israélienne.
Les affrontements quotidiens et la lutte de Ayta
l’ennemi à fuir sous la couverture des obus lancés par leurs chars. L’ennemi a retiré ses soldats blessés de la zone des affrontements par hélicoptères après plusieurs tentatives avortées par le feu de la défense aérienne de la Résistance. Une autre force sioniste a essayé de faire une incursion dans Ayta-Chaeb, mais les combattants lui ont fait face et ont tué trois de ses membres et blessé un quatrième dans un tank pulvérisé. Plusieurs femmes de Ayta-Chaeb ont refusé de quitter le village, préférant d’y rester pour aider les combattants et leur assurer la nourriture.
Source: Alintiqad, traduit par: moqawama.org
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