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Kissinger met en garde contre une intervention militaire en Syrie

Kissinger met en garde contre une intervention militaire en Syrie
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L’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger, a mis en garde contre le danger d’une intervention militaire en Syrie, qui ébranlera le système mondial instauré par le "traité de Westphalie » signé en 1648, ayant mis fin à trois décennies de guerre.

Dans un article publié par le Washington Post, Kissinger a mentionné que durant cette phase, les antagonistes envoyaient leurs armées à travers les frontières pour imposer de force leurs conceptions, signalant que plus d’un tiers de la population de l’Europe centrale ont été tués dans cette période.

Il a rappelé que le vide du pouvoir fait répandre le chaos et annule la primauté de la loi, comme au Yémen, en Somalie au nord du Mali, en Libye et peut-être en Syrie dans les prochains jours. "La raison est due au fait que l’effondrement de l’Etat peut le transformer en un foyer de terrorisme et un canal pour la contrebande d’armes pour lutter contre les pays voisins", a-t-il expliqué.
Kissinger met en garde contre une intervention militaire en Syrie

Concernant les appels en faveur d'une intervention humanitaire et stratégique dans la crise syrienne, Kissinger a estimé que les Etats-Unis ont un intérêt stratégique pour intervenir dans un État « qui a aidé l’Iran d’une façon stratégique dans la région du Levant et la Méditerranée », a appuyé le Hamas, "le mouvement, qui ne reconnaît pas l’Etat d’Israël", et le Hezbollah qui selon lui constitue "une pierre d’achoppement qui se dresse en face de l’unité du Liban".

"Mais d’autre part, tout intérêt stratégique peut-il servir de raison suffisante pour aller en guerre, quand il ne reste pas la moindre chance à la diplomatie ?", s'est-il interrogé.

Il a également signalé que les appels de Washington pour les interventions en Syrie sont motivés par des intérêts stratégiques et non pas des raisons humanitaires.

Le conseiller de sécurité nationale du président Jimmy Carter Zbigniew Brzezinski a pour sa part émis des doutes quant à la couverture médiatique de la situation en Syrie. Il a déclaré que la situation n'est pas aussi dramatique qu'on la présente aux Etats-Unis, commençant par le New York Times et le Washington Post, passant par la CNN, la CNS et le Fox News.

Lors d'un entretien à la chaîne américaine MSNBC, Brzezinski a déclaré que la Syrie est une partie du système nerveux du monde entier. Si nous ne sommes pas intelligents suffisamment, nous risquons de transformer une affaire intérieure difficile, qui n'a pas jusqu'à présent pris des dimensions géantes, en une crise régionale et mondiale qui aura des répercussions sur les relations américaines avec les grandes puissances, surtout la Russie, et sur les négociations avec l'Iran concernant le dossier nucléaire aussi.

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