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Sanctions contre la Syrie : Les divergences règnent à l’ONU

Sanctions contre la Syrie : Les divergences règnent à l’ONU
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Les membres du conseil de sécurité sont toujours divisés sur la crise en Syrie.
Au terme d'une nouvelle réunion à huis clos du Conseil mercredi, les Occidentaux ont évoqué des sanctions contre le gouvernement syrien mais la Russie a réitéré son opposition.

« Nous continuons de refuser les sanctions », a affirmé à la presse l'ambassadeur russe VitalySanctions contre la Syrie : Les divergences règnent à l’ONU
Tchourkine.

« Il existe déjà des sanctions bilatérales qui ont un impact très sévère sur la population syrienne », a-t-il souligné.

Le diplomate a fait valoir que « personne ne respecte le plan Annan », pas plus l'opposition, « qui refuse d'engager un dialogue politique », que le pouvoir.

S’agissant des expulsions des représentants diplomatiques syriens, M. Tchourkine a affirmé qu'elles « pouvaient être interprétées à tort comme une condition préalable à une intervention militaire étrangère en Syrie ».

Les ambassadeurs des 15 pays ont entendu des comptes rendus de Jean-Marie Guéhenno, adjoint de Kofi Annan, par vidéoconférence, et du patron des opérations de maintien de la paix Hervé Ladous. L’émissaire Kofi Annan doit s'adresser à eux jeudi prochain.

Pour le représentant permanent adjoint de la France Martin Briens, « seule une pression accrue peut permettre un changement d'attitude des autorités syriennes ».

« La France va travailler avec la Russie pour trouver un moyen d'avancer », a souligné l’ambassadeur français à l’ONU, ajoutant qu’« on ne peut pas attendre plus longtemps si on veut sauver le plan Annan ».

Les Etats-Unis pourraient se passer de l'ONU

Cependant, l’ambassadrice américaine auprès de l'organisation, Susan Rice, a averti mercredi que les Etats membres devront envisager d'agir sans mandat de l'ONU.

Sanctions contre la Syrie : Les divergences règnent à l’ONU
Selon elle, il n'y a que trois moyens capables de mettre fin au conflit. Le Premier serait que « Damas respecte le plan en six points conclu par M. Annan, et l'ouverture d'un dialogue avec l'opposition en vue d'une transition politique », a affirmé Susan Rice.

Le deuxième passerait par « une initiative du Conseil de sécurité à même de contraindre le régime de Bachar al-Assad à se conformer à ce plan », a-t-elle poursuivi.

« En l'absence de ces deux scénarios, il semble qu'il n'y ait qu'une alternative et c'est le pire des cas », a-t-elle ajouté. « C'est celui de l'escalade de la violence, de l'extension et de l'intensification du conflit », a estimé l'ambassadrice américaine, évoquant l'issue « la plus probable ».

Ce conflit « implique(rait) d'autres Etats de la région, il prend(rait) une forme de plus en plus sectaire et nous (serions) face à une crise majeure, non seulement en Syrie, mais dans la région », a-t-elle jugé.

En pareil cas, le plan Annan deviendrait caduc et « les armes afflueraient de partout », a-t-elle poursuivi.

« Les membres du Conseil et de la communauté internationale n'auraient d'autre choix que d'envisager une action en dehors du cadre du plan Annan et de l'autorité du Conseil », a conclu Susan Rice, sans préciser la nature de cette action.

Damas : La volonté politique est à la base de l'application du plan Annan

Dans ce contexte, le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar al-Jaafari, a indiqué que « l'application du plan Annan a besoin d'une volonté politique de la part des parties qui incitent à la violence et acheminent illégalement les armes aux groupes terroristes, et non seulement de la part du gouvernement syrien ».

A l'issue de la séance du Conseil de sécurité, M. al-Jaafari a confirmé à la presse : « LeSanctions contre la Syrie : Les divergences règnent à l’ONU
gouvernement syrien est sérieux dans l'application du plan Annan, mais certaines parties ne le respectent pas et mettent en doute, dès le début, son application ».

L’ambassadeur a fait noter que l’émissaire onusien avait mené de bons entretiens avec les responsables syriens, et que le président Bachar al-Assad avait examiné avec lui le progrès réalisé par le gouvernement dans l'application du plan.

« Le président al-Assad a mentionné à M. Annan que toutes les parties devraient respecter le plan et mettre fin au financement et au trafic d'armes vers la Syrie », a-t-il souligné.

M. al-Jaafari a indiqué que la majorité des interventions des ambassadeurs durant la séance était équilibrée et a minutieusement abordé la situation en Syrie, notamment les incidents de Houla.

Sur le massacre de Houla, le diplomate a insisté que « personne n'est plus gênée que nous, car les victimes sont les fils de notre peuple. En outre, 26 soldats et officiers sont tombés en martyr dans ce crime ».

Et d’ajouter : « Une commission d’enquête a été chargée de mener des investigations sur le crime de Houla et elle terminera demain ou après-demain son travail pour dévoiler ensuite la vérité ».

« Certains ambassadeurs au Conseil avaient confirmé la présence d'une partie tierce : les groupes armés », a-t-il souligné.

Quant à l’expulsion des ambassadeurs et représentants diplomatiques syriens dans certains pays occidentaux, le délégué syrien a rappelé que « la diplomatie se base sur le dialogue et la recherche des règlements, non pas sur les sanctions et l'expulsion des diplomates », affirmant que « telles réactions irresponsables traduisent les vraies intentions de ces pays à l’égard de la crise en Syrie ».

« Autrement dit, s'ils voulaient aider le peuple syrien, ils n'auraient pas imposé des sanctions et facilité le trafic d'armes pour le tuer », a-t-il conclu.

Source : Agences

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