Intervention militaire en Syrie : Divergence entre la France et les États-Unis

Suite à la série d’expulsions des ambassadeurs syriens de par le monde, les Occidentaux poursuivent leur campagne du « durcissement de ton » contre Damas, présidés par la France.
Le président français François Hollande n’a pas exclu, mardi soir, une intervention armée en Syrie, « à condition qu’elle se fasse dans le respect du droit international, c’est-à-dire par une
Invité du journal de 20 heures sur France 2, le nouveau chef de l'Etat a dans le même temps évoqué une « solution qui ne serait pas forcément militaire parce que la pression doit se faire dès à présent pour chasser le régime Assad. Nous devons trouver une autre solution. C’est pourquoi je réunirai au début du mois de juillet la conférence des amis de la Syrie, c’est-à-dire tous ceux qui ont la même vocation, le même objectif (...) chasser ce régime-là ».
Pour M. Hollande, il s’agira aussi de « solidariser l’opposition » car « il ne faut pas non plus mettre n’importe qui à la place du régime du président syrien. Il y a donc une organisation de l’opposition à réaliser, de façon à faire en sorte qu’elle puisse elle-même être capable de se substituer au régime ».
Le président français a en outre affirmé que les sanctions à l’égard du régime syrien devaient être beaucoup « plus dures, elles doivent être renforcées ».
De plus, il a précisé que la Syrie serait au cœur de sa rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, vendredi à Paris.
Plus tôt dans la journée, l’écrivain français Bernard-Henri Lévy avait interpellé M. Hollande dans une lettre ouverte sur la nécessité pour la France « de prendre l’initiative en Syrie ».
Dans ce contexte, le ministre belge de la Défense, Pieter de Crem, a également indiqué que son pays pourrait éventuellement participer à une intervention militaire en Syrie, mais à condition que celle-ci s’appuie sur un mandat de l’ONU et se déroule dans un cadre international.
Les États-Unis contre une intervention militaire
Mais les modalités d'une éventuelle intervention étrangère divisent encore. Les États-Unis ne pensent pas qu’une intervention militaire soit « la décision appropriée pour le moment » car elle conduirait à « davantage de chaos et de carnages », a néanmoins déclaré la Maison-Blanche.
« Washington n’exclut cependant aucune option, y compris une intervention militaire, pour
Cette polémique intervient au lendemain de la décision occidentale de durcir la position à l’égard du régime du président Bachar el-Assad : Les Européens et les Américains ont annoncé mardi l’expulsion des représentants diplomatiques syriens dans leur capitale « en représailles au massacre de Houla ».
Après une décision similaire de l’Australie et du Canada, les États-Unis, qui tiennent Damas pour « responsable du massacre », ont donné 72 heures au plus haut représentant syrien à Washington pour quitter le pays. François Hollande a aussi annoncé l’expulsion de l’ambassadrice à Paris, Lamia Chakkour. Berlin a en outre annoncé la convocation de l’ambassadeur de Syrie en Allemagne où son expulsion devait lui être signifiée. Le chargé d’affaires syrien à Londres, déjà convoqué lundi par le Foreign Office, a lui aussi appris hier l’annonce de son expulsion. La Syrie ne disposait plus d’ambassadeur en Grande Bretagne depuis plusieurs mois. Rome, Madrid, Sofia et la Suisse ont signifié la même mesure au représentant diplomatique syrien, tandis que l’ambassadeur syrien en Belgique a été convoqué.
Source : Agences
délibération du Conseil de sécurité ».
Tout en rappelant que « c’est la Russie pour l’instant, avec la Chine, qui est la plus en retrait par rapport à ces questions de sanctions », M. Hollande a estimé : « Nous devons les convaincre que nous ne pouvons pas laisser le régime de Bachar Al-Assad massacrer son propre camp ».
contribuer au règlement de la crise en Syrie », a ajouté Jay Carney, porte-parole du président Barack Obama.
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