Carnage de Houla: condamnations tous azimuts… Damas rejette toute responsabilité

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné dimanche « dans les termes les plus fermes possibles » le massacre de Houla, en Syrie.
Dans ce contexte, le général norvégien Robert Mood, chef de la mission des observateurs de l’ONU, avait auparavant indiqué devant le Conseil de sécurité que 108 personnes, dont plus de 32 enfants, ont été tuées et 300 autres blessées dans le massacre. Le général Mood s’est adressé par visioconférence, à partir de Damas, au Conseil de sécurité, dont les membres tenaient une réunion à huis clos.
Damas rejette toute responsabilité dans le massacre
Pour sa part, le délégué permanent de la Syrie aux Nations Unies Bachar al-Jaafari a affirmé que
Plus tôt dans la journée, Damas avait nié être responsable du massacre.
Les autorités syriennes ont annoncé la création d’une commission d’enquête conjointe de l’armée et de la justice sur ces violences. La commission doit publier ses résultats dans trois jours.
Condamnations internationales
L'Iran a dénoncé lundi le massacre de Houla, rejetant les accusations infondées sur la responsabilité du régime de Damas dans ce crime.
De son côté, la Chine a demandé lundi une « enquête immédiate » sur le massacre.
Source : Agences
Le Conseil onusien a dénoncé « la tuerie des civiles par balles à bout portant et les graves violations physiques ».
Les 15 pays membres du Conseil, ont appelé « toutes les parties en Syrie à arrêter toutes formes de violence », dans un communiqué non contraignant qui demande également au gouvernement syrien de « retirer les armes lourdes de toutes les villes syriennes ».
« Les responsables devront rendre des comptes », a-t-il ajouté.
Le communiqué lu par le président en exercice du Conseil, l'ambassadeur d'Azerbaïdjan Agshin Mehdiyev, a confirmé « l’engagement ferme » de ses membres à « la souveraineté, à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de la Syrie », et également leur « appui total aux efforts de l'émissaire international de l'ONU en Syrie ».
Et de conclure : « Le Conseil appelle le secrétaire général des Nations Unies et le groupe des observateurs à enquêter sur les attaques et à lui rendre les résultats ».
le carnage perpétré dans le village de Houla est injustifié, inexplicable, très horrible, et fermement condamné par le gouvernement syrien.
A l'issue de la réunion du Conseil de Sécurité, l’ambassadeur syrien a dénoncé vivement, au nom de son gouvernement, « le tsunami des mensonges véhiculés par des membres du Conseil de sécurité qui essayaient d'induire en erreur le Conseil ».
« Le communiqué du Conseil de sécurité qui a adopté la version du général Mood, n'a pas mentionné une accusation contre le gouvernement syrien. Au contraire, il a identifié d'autres éléments comme responsables de ces crimes », a-t-il indiqué.
Et de rassurer : « Le gouvernement syrien n'épargnera aucun effort pour trouver les criminels qui seront traduits en justice ».
« Les parties très intéressées par l'arrêt de la violence et par le succès du dialogue national en Syrie doivent cesser leur intervention dans les affaires syriennes internes, notamment l'armement, le financement et la protection des groupes terroristes », a-t-il souligné.
« Nous réfutons totalement toute responsabilité gouvernementale dans ce massacre terroriste », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdessi.
« Des centaines de personnes, armées de différentes sortes d'armes lourdes ont lancé l'assaut contre la localité de Houla après s'être rassemblées en groupes dans plusieurs régions… Les forces de sûreté et du maintien de l'ordre n’ont pas quitté leurs positions et étaient en état de légitime défense », a relaté Makdessi lors d'un point de presse. Il a tenu à notifier qu'aucune char n'était entrée à Houla et que l'artillerie n'était pas du tout pointée sur la zone du massacre.
Selon lui, « les hommes armés s'étaient rassemblés vendredi à 14 heures puis ont mené leur attaque à bord de pickups transportant des armes lourdes dont des mortiers, des mitrailleuses lourdes, des projectiles anti-char ».
Il a ajouté que les forces gouvernementales dans cette région ne se trouvaient que dans cinq positions, toutes en dehors de la zone du massacre, et que l'offensive s'était poursuivie jusqu'à 22h00, faisant trois martyrs parmi les éléments des forces de l'ordre, et 16 blessés dont les blessures de certains sont graves. Il a aussi fait état de corps carbonisés du fait des armes lourdes employées.
Makdessi a reconnu aussi, que « certaines régions sont désormais sous le contrôle des insurgés. Le gouvernorat de Homs est sans doute le plus concerné ».
« La République islamique d'Iran dénonce cette action suspecte et affirme qu'il faut identifier les responsables », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast.
« Les interventions étrangères et les actions terroristes et suspectes sont vouées à l'échec », a-t-il estimé.
« La Chine condamne vigoureusement ce bain de sang et exige une enquête immédiate sur ces faits ainsi que la recherche de leurs auteurs », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin.
Le porte-parole a également appelé à « la mise en œuvre complète du plan de paix en six points » du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.
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