Bahreïn : Procès du groupe des 21… L’opposition dénonce

Le régime bahreïni a ouvert mardi, le procès des grandes figures du mouvement de protestation politique à Bahreïn, désormais connu sous le nom du groupe des 21. La Cour de cassation avait annulé le verdict contre eux le mois dernier et ordonné un nouveau procès.

Pour sa part, l’opposition a dénoncé ce procès injuste. En réponse aux appels lancés par la coalition du 14 Février, plusieurs mouvements de protestation ont eu lieu dans les différentes villes à Bahreïn, baptisés « il faut briser l’étau ».

Les manifestants ont scandé des slogans demandant à la communauté internationale de protéger les organisations des droits de l’Homme et de ne pas reconnaître la légitimité d'un tel procès.

L'opposition a appelé à siéger devant le tribunal depuis ce Mardi matin et a demandé également un rejet de ce procès inéquitable. Elle a insisté sur le droit à la liberté et à appeler à l'organisation d'une campagne de solidarité populaire avec le doyen des juristes Abdul Hadi al-Khawaja et Nabil Rajab.

Campagne de solidarité populaire avec Nabil Rajab

Parallèlement, un sit-in a eu lieu devant la maison du directeur du centre des droits de l’Homme à Bahreïn, Nabil Rajab, durant lequel les organisateurs ont affirmé que « tout état d’urgence imposé par le régime sera inutile et inefficace, car le peuple a déjà acquis une expérience dans le traitement tyrannique du régime ».
Nabil Rajab avait été arrêté samedi soir par la police bahreïnie à son retour à Manama en provenance de Beyrouth.

Dans un communiqué, les forces de l’opposition bahreïnie ont estimé que l’arrestation de Nabil Rajab traduit « une volonté de la part du régime d’augmenter les arrestations de manière méthodique ». Elles ont mis en garde le régime de ne pas aller trop loin dans sa politique d’arrestation arbitraire des personnalités politiques et des membres des organisations des droits de l’Homme , au risque de provoquer une réaction populaire spontanée incontrôlable contre les politiques autoritaires.

Du côté des forces armées bahreïnies, la réponse à ces mouvements populaires de protestation reste inchangée : usage excessif de la violence, recours à des gaz toxiques, utilisation de balles de fusil de chasse contre les manifestants…

Source : Divers