Abdel Hadi Khawaja appelle son avocat pour écrire son testament

Le militant bahreïni Abdel Hadi Khawaja, qui a cessé de s’alimenter depuis le 8 février 2012, a refusé depuis jeudi tout liquide, et a demandé une rencontre urgente avec son avocat pour écrire son testament.
Son épouse Khadija al-Moussaoui a affirmé : « Il m’a contactée pour m'informer qu'il s'est abstenu de toute nourriture, y compris l'eau. Sa voix était très faible ».
« Il a demandé de voir son avocat Mohammed Al Jishi le plus vite possible, comme il ne possède pas beaucoup de temps, pour écrire son testament », a-t-elle déclaré sur son compte « Twitter ».
Et d’ajouter : « Ces trois testaments étaient : Je ne regrette pas mes actions, je déconseille aux autres personnes d’entamer une grève de la faim comme la mienne. Après ma mort, je sollicite les Bahreïnis de poursuivre leurs requêtes d’une manière pacifique sans recourir jamais à la violence ».
Le Fédéralisme international appelle à sanctionner les responsables des sévices à Bahreïn
Dans le même contexte, le Fédéralisme international pour les droits de l’Homme a appelé à interroger et sanctionner les responsables de sévices à Bahreïn et à l’application complète des recommandations de la commission Bassiouni.
Dans son rapport publié à l’issue d’une visite de cinq jours à Bahreïn, cette organisation a appelé le régime à « libérer tous les activistes politiques, les étudiants, les enseignants, les médecins, les employés et les défenseurs des droits de l’Homme », et à « permettre à tous les employés licenciés de regagner leurs travaux ».
Tout en condamnant « le recours excessif à la force, surtout l’utilisation des bombes lacrymogènes qui nuisent à la santé des vieux et des enfants à la fois », l’organisation des droits de l’homme en question a affirmé que « la poursuite des manifestations est due aux arrestations arbitraires et au recours déséquilibré à la force contre les manifestants ».
« L’application des recommandations du rapport Bassiouni était très lente », a-t-elle indiqué, dénonçant entre autre le procès infondé de 14 activistes politiques, dont 8 ont été condamnés à perpétuité.
Dans ce même rapport, on exprime l’inquiétude face à l’état de santé de l’activiste Abdel Hadi Khawaja, en grève de la faim depuis plus de deux mois, du mauvais traitement du président de l’association des enseignants bahreïnis Mehdi Abou Dib lors de sa détention, de la poursuite de l’arrestation et de la torture des étudiants universitaires, et de la poursuite judiciaire du cadre médical ayant soigné les blessés.
La « protection des journalistes » revendique la libération des blogueurs et des activistes bahreïnis
Par ailleurs, la commission de la protection des journalistes dans 50 organisations internationales a appelé à libérer les blogueurs, les activistes et les défenseurs de droits de l’homme détenus à Bahreïn, appelant en même temps à supprimer toutes les charges qui violent le principe de la liberté de l’expression pacifique.
Basée à New York, cette commission a appelé à la libération immédiate du blogueur Abdel Jalil Sankiss, arrêté en mars 2011, et condamné à perpétuité, et du blogueur Ali Abdel Imam, condamné par contumace à 15 ans de prison.
Et de rappeler les multiples transgressions subies par les journalistes indépendants et l’opposition dans ce pays, dont le meurtre de trois activistes médiatiques, Zachariya Ocheyri, Abdel Karim Fakhraoui, et Ahmad Ismaïl.
Source : Divers
Comments

« Israël » annule une mission de l’Unesco à al-Qods occupée
depuis 12 années