El-Alaoui : Le peuple bahreïni subit une punition collective à l’ombre d’un mutisme international honteux

Sayed Jaafar El-Alaoui, le président du Comité populaire pour la solidarité avec le peuple du Bahreïn a estimé que le peuple bahreïni subit des massacres quotidiens par un régime despotique, au sein d'un mutisme arabe et international méprisable.

"Nous subissons une punition collective systématique qui nous est infligée par la tribu qui a occupé notre pays il y a 230 années. Ce clan est toujours dominé par la pensée tribale, de violence et de vol, des richesses de  Bahreïn", a déclaré Sayed Al-Alaoui lors de la quatrième conférence annuelle de la Coalition Internationale Contre l'Impunité (ICAI).

"Le régime bahreïni a tué durant 14 mois plus de 80 martyrs déclarés, autres ceux non déclarés, dont les parents n'ont pas osé annoncer la mort, de peur de l'intimidation des autorités", a-t-il poursuivi.

M. El-Alaoui a souligné lors de son discours que 4 nourrissons †âgés de moins d'un an ont été asphyxiés par les gaz lacrymogènes, et 15 femmes ont été tuées par les balles ou les gaz lacrymogènes lancées par les forces du régime sur les habitations des civils. En outre, environ 80 personnes ont perdu soit un œil soit leurs deux yeux.

Lors d'un entretien avec Alintiqad où il a été interrogé sur la situation de l'activiste Abd El-Hadi Khawaja, en grève de la faim depuis plus de 70 jours, M. El-Alaoui a répondu qu'Abd El-Hadi est la première personnalité qui a réclamé publiquement la chute de ce régime despotique, lorsqu'il était membre d'une association politique d'étudiants et il s'est mobilisé pour réclamer le renversement du régime avant 35 ans.

Sur le plan moral, Abd El-Hadi Khawaja maintient toujours sa ténacité et son refus à l'injustice. Mais sur le plan physique, il est dans une situation très difficile. Son épouse Khadija El-Moussaoui a déclaré qu'il est devenu comme un squelette qui respire. Il risque mourir à tout instant. Nous pensons que si l'activiste Khawaja perd la vie, la situation de Bahreïn serait complètement différente de la situation actuelle. "Abd El-Hadi est un symbole énormément aimé par le peuple bahreïni", a-t-il souligné. C'est l'icône de la souffrance de tout le peuple bahreïni.

Concernant le Grand Prix de Formule 1, Sayed Jaafar El-Alaoui a considéré que le but de la tenue de ce prix est de camoufler la réalité de la souffrance du peuple du Bahreïn et des circonstances déplorables de ce peuple militant.

Le président du Comité populaire pour la solidarité avec le peuple du Bahreïn a également signalé que les organisations humanitaires sont interdites d'entrer à Bahreïn, surtout celles qui ont publié des rapports sur les violences infligées au citoyens, dont Human Rights Watch et Amnesty International.

"Pour faire parvenir notre message, nous avons recours à Nabeel Rajab, militant pour les droits de l'Homme, qui travaille dans des organisations internationales qui essaient de transmettre le message de tout ce qui se passe ici par la photo et la vidéo", a-t-il affirmé.