Présidentielle égyptienne : Dix candidats définitivement exclus… Les salafistes protestent

La commission électorale égyptienne a définitivement exclu dix des candidats à la présidentielle de mai, dont l'ancien vice-président et chef des services secrets égyptien Omar Souleimane, le candidat des Frères musulmans Khairat al-Chater et le salafiste Hazem Abou Ismaïl.
Depuis mardi, des centaines de salafistes, partisans d'Abou Ismaïl, protestent devant la commission électorale, dans la banlieue du Caire, contre l'exclusion de leur candidat à la présidentielle.
« Environ 300 salafistes, brandissant des photos de leur champion et des drapeaux noirs, ont entamé un sit-in devant le siège de l'instance à Héliopolis, exigeant de voir les documents sur lesquels la commission s'est basée pour écarter Abou Ismaïl », a précisé une source médiatique.
Ce dernier a été éliminé en raison d'« irrégularités dans ses dossiers », selon la commission : Sa mère serait aussi Américaine, ce qui contrevient à la loi électorale qui stipule que le candidat, ses parents et son épouse doivent être uniquement Egyptiens.
Le candidat salafiste a nié que sa mère ait une autre nationalité. Pour ses partisans, « le Cheikh n'a pas menti », et ils réclament « des preuves ».
« La commission a rejeté tous les appels présentés par les dix candidats écartés », sur 23 personnes ayant fait acte de candidature, a rapporté l'agence officielle égyptienne Mena. Les motifs réels de ces rejets restent obscurs.
Al-Chater : les Egyptiens doivent « se tenir prêts à descendre pour protéger la révolution »
Pour sa part, Khairat al-Chater, le n°2 choisi par les Frères musulmans pour les représenter, a réagi en appelant les Egyptiens à « se tenir prêts à descendre pour protéger la révolution parce qu'elle s'expose à un grand danger » et à « lutter contre toute opération de fraude ou d'achat de voix qu'ils sont en train de préparer ».
S'adressant à des centaines de ses partisans au Caire, il a aussi promis de rester « vigilant face à toute ruse » et juré de « faire tomber les restes du régime de Moubarak ».
Les Frères musulmans avaient anticipé la décision de la commission en présentant « un candidat alternatif », le président de leur formation politique, le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) Mohammed Morsi.
La confrérie islamiste, première force politique du pays, reste donc dans la course.
Parmi les candidats restant en lice figurent l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa, l'ex-membre des Frères musulmans Abdelmoneim Aboul Foutouh et le dernier chef de gouvernement de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq.
Source : Divers
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