La France doit être prête à «accepter de perdre ses enfants»: Le gouvernement réagit
Par AlAhed avec AFP
Le gouvernement français clarifie sa position après les propos du chef d’État-major des Armées (CEMA), le général Mandon, qui avaient suscité une vive polémique.
«Nos enfants au sens où on l’entend, ne vont pas aller combattre et mourir en Ukraine», a précisé Maud Bregeon ce vendredi matin sur le plateau de TF1. «On a une armée de métier.»
Mardi, devant le congrès des maires de France, le général Mandon avait évoqué une possible confrontation armée avec la Russie dans les prochaines années.
Il avait jugé nécessaire que le pays restaure sa «force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est» et soit prêt à «accepter de perdre ses enfants».
Il convient de «replacer les propos dans leur contexte», a souligné Maud Bregeon.
«Il parle de tous ces enfants de la nation qui sont engagés dans l’armée française», a-t-elle assuré après avoir rappelé qu’un peu moins de 60 soldats étaient tombés au champ d’honneur en opération extérieure depuis 2017.
La porte-parole du gouvernement a aussi appelé les forces politiques à «faire preuve de considération» concernant le CEMA.
Une allusion à peine voilée aux propos de Jean-Luc Mélenchon qui avait affirmé sur X que «ce n’est pas à lui d’aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne».
Maud Bregeon a aussi levé le suspense sur la participation du gouvernement à la marche blanche organisée samedi à Marseille en mémoire de Mehdi Kessaci.
Ce jeune homme, dont le frère Amine Kessaci est engagé dans la lutte contre le narcotrafic, a été assassiné dans la cité phocéenne le 13 novembre.
«Le gouvernement sera présent et je me rendrai à Marseille avec Vincent Jeanbrun (le ministre du logement, ndlr)», a annoncé Maud Bregeon, évoquant un «point de bascule».
Ce déplacement se fera avec «modestie et pudeur», «sans communication sur place», a-t-elle précisé.
Maud Bregeon a également réagi aux propos du maire de Nice, Christian Estrosi, qui a appelé à mobiliser l’armée dans la lutte contre le narcotrafic.
«Ce n’est pas les prérogatives de l’armée», a-t-elle répondu. «On a pour ça la police nationale, la gendarmerie, la justice.»
La porte-parole du gouvernement a toutefois reconnu «des similitudes» entre le terrorisme et le narcotrafic.
Notamment sur la nécessité de «se battre de la cage d’escalier jusqu’aux réseaux internationaux».
S’agissant du directeur menacé de mort à Rennes par un parent d’élève qui demandait que sa fille soit prise en charge par une professeure et non par un homme. «C’est inadmissible», a réagi Maud Bregeon.
«Lorsqu’on est élève, parents, on ne choisit pas son prof, le sexe enseignant, ses camarades», a-t-elle dit.
La porte-parole du gouvernement a aussi abordé la très sensible polémique sur la taxe foncière, confirmant la mise en place d’une «consultation flash» ayant pour but d’examiner les évolutions nécessaires.
L’annonce de l’augmentation de son montant pour 7,4 millions de logements avec l’actualisation de la base de calcul en 2026 avait provoqué un tollé dans l’opinion.
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