France: Une manifestation conteste la présence d’entreprises «israéliennes» au salon de Milipol
Par AlAhed avec agences
Une centaine de personnes issues de plusieurs collectifs, dont «Guerre à la guerre», «Stop Arming Israël» et autres organisations pro-palestiniennes, ont manifesté mercredi 19 novembre devant le parc des expositions de Villepinte, où se tient le salon Milipol.
Ce salon international consacré aux technologies de sécurité était encadré par un important dispositif policier.
Milipol est présenté par ses organisateurs comme l’un des principaux salons mondiaux dédiés à la sûreté et aux équipements destinés aux forces de sécurité. L’édition de cette année rassemble environ 1200 exposants internationaux.
Les manifestants ont notamment ciblé la présence de 39 entreprises «israéliennes» regroupées dans un espace dédié. Parmi elles, figurent «Elbit Systems» (drones et systèmes de surveillance), «Toka» (logiciels d’intrusion et de surveillance), «Sightec» (solutions d’IA pour drones armés), «Paxis LTD» (blindages et protections) et «Emtan» (pistolets-mitrailleurs et fusils d’assaut).
Ces huit sociétés initialement désinvitées ont finalement été autorisées à participer, après les pressions du lobby pro-«israélien» en France.
Les organisations mobilisées estiment que la présence de ces entreprises «israéliennes» au salon Milipol, représente un soutien direct de la France au génocide commis par «Israël» à Gaza.
Dans ce rassemblement rythmé par le slogan «Iraël assassin, Milipol complice !», les manifestants ont appelé à intensifier la mobilisation contre l’organisation du salon.
Plusieurs responsables politiques français, de droite et d’extrême droite, comme Eric Ciotti, Jordan Bardella, Marion Maréchal, se sont également rendus au salon. La veille, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, avait inauguré l’événement.
Outre les entreprises «israéliennes», diverses sociétés issues de nombreux pays présentent leurs technologies. L’entreprise française Netforce a, par exemple, exposé des «gants à impulsion électrique», déjà testés en France selon un chercheur présent sur place. Toujours du côté français, des entreprises comme Airbus, Nobel Sécurité ou SAPL exposent leurs produits, allant des missiles et hélicoptères aux grenades lacrymogènes et munitions non létales.
Airbus figure parmi les entreprises françaises qui fabriquent et livrent des composants essentiels au fonctionnement d’armes et systèmes militaires utilisés par l’armée «israélienne», selon une enquête du collectif «Stop Arming Israël France», qui recense au total 44 entreprises françaises fournissant «Israël».