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France: 44 entreprises arment «Israël», selon un collectif

France: 44 entreprises arment «Israël», selon un collectif
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Par AlAhed avec agences 

Le collectif «Stop Arming Israel France» a publié la deuxième édition de son Guide des entreprises françaises d’armement complices d’«Israël», qui recense 44 entreprises françaises ayant des liens commerciaux avec le secteur de l’armement «israélien».

La publication s’accompagne d’une cartographie interactive répertoriant 277 implantations de ces entreprises sur l’ensemble du territoire français.

Cette nouvelle édition élargit de manière significative la liste initiale publiée en mars 2024, qui ne mentionnait alors que dix entreprises. Selon le collectif, 34 nouvelles entreprises ont été identifiées dans le cadre de cette mise à jour.

Parmi les entreprises recensées figurent les grands groupes français du secteur de la défense et de l’aéronautique : Thales, Dassault Aviation, Airbus, Safran et MBDA, mais également des entreprises de taille intermédiaire, des PME et des startups moins connues du grand public.

Certaines de ces entreprises fabriquent des composants essentiels au fonctionnement d’armes et systèmes militaires : des capteurs infrarouges et radars utilisés pour le ciblage des drones de combat ; des puces électroniques, boîtiers hermétiques et blindages électromagnétiques qui contrôlent et protègent des équipements militaires de pointe ; des connecteurs électroniques spécialisés, des systèmes de mesure, des logiciels et des machines-outils permettant la production d’armes ; des actuateurs et des composants mécaniques utilisés dans les drones ou les chars ; des tubes de canons et des maillons de munitions destinés aux forces armées.

Parmi les entreprises moins connues citées par «Stop Arming Israel», on retrouve Radiall, Exxelia, Lynred, STMicroelectronics, G2Metrics, Lerity, Hensoldt, Cedrat Technologies.

Le guide met aussi en avant des exemples précis de livraisons françaises de matériel militaire à «Israël», sur la base de sources publiques : Thales a livré des radars destinés à des drones «israéliens» depuis son usine de Laval ; Sermat, une PME, a fourni des actuateurs pour les mêmes drones depuis ses sites de Nanterre et Chabris ; Timken a livré des roulements de chars depuis Colmar ; Aubert & Duval a fourni des tubes de canons depuis Firminy ; Eurolinks a livré des maillons de munitions depuis Marseille.

Ces livraisons montrent, selon le collectif, que la France a maintenu des flux d’exportation de composants militaires vers «Israël», malgré les déclarations publiques du gouvernement affirmant l’inverse.
Le commerce d’armement avec «Israël» ne se limite pas aux ventes directes. 

Selon le guide, les entreprises françaises entretiennent aussi des relations avec des distributeurs, agents ou intermédiaires permettant l’exportation de leurs produits vers «Israël», des filiales à l’étranger qui vendent du matériel à «Israël», souvent en dehors du contrôle direct du gouvernement français ; des partenariats de recherche entre le CEA, le CNES, des instituts de recherche et des entreprises israéliennes ; des coopérations bilatérales dans le cadre de projets financés par l’Union européenne, associant des acteurs français et israéliens ; un soutien indirect aux entreprises israéliennes pour importer en Europe leur matériel et technologies militaires, permettant ainsi à ces entreprises d’exporter et de générer des profits.

Le collectif souligne que chacun de ces liens contribue à l’alimentation de la machine de guerre «israélienne».

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