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9 Français sur 10 pensent que le bilan d’Emmanuel Macron est un échec et que le «Macronisme» est mort

9 Français sur 10 pensent que le bilan d’Emmanuel Macron est un échec et que le «Macronisme» est mort
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Par AlAhed avec agences

Huit ans après son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron subit un désaveu massif de l’opinion publique. Selon un sondage Odoxa-Le Figaro réalisé les 5 et 6 novembre, 89 % des Français jugent son projet politique comme un échec, un constat partagé par 77 % de ses propres électeurs.

Le Président, réélu en 2022, ne recueillerait plus aujourd’hui que 12 % d’intentions de vote s’il pouvait se représenter, contre 37 % qui avaient voté pour lui par conviction lors des deux précédentes élections. Le désintérêt s’accentue puisqu’il y a six mois, ils étaient encore 17 % à envisager de le soutenir, soit une perte de 5 points en un semestre.

Le rejet dépasse la seule figure présidentielle. 62 % des sondés considèrent que le «macronisme» ne constitue pas un véritable courant politique, et 86 % estiment qu’il ne survivra pas au départ d’Emmanuel Macron. Même parmi les électeurs du chef de l’État, 77 % partagent ce constat de disparition annoncée. À l’échec personnel s’ajouterait aussi l’effacement idéologique.

Un bilan jugé très sévèrement

Sur le bilan concret des politiques publiques menées depuis 2017, le jugement est tout aussi sévère. En moyenne, 79 % des Français évaluent négativement l’action d’Emmanuel Macron sur les principaux domaines de la vie publique. Ce taux, déjà élevé en 2021 (68 %), a encore progressé de 11 points en quatre ans. Aucun secteur ne recueille de majorité positive.

La préoccupation prioritaire du pays, le pouvoir d’achat, est jugée mal gérée par 88 % des répondants. L’éducation recueille 83 % d’avis négatifs, l’environnement 76 %, l’immigration 85 %, la sécurité 71 %. Même les domaines considérés auparavant comme des points d’appui du quinquennat sont désormais contestés.

Sur la gestion de la crise sanitaire, 66 % estiment le bilan «mauvais», malgré le souvenir du «quoi qu’il en coûte». En matière de fiscalité, 83 % jugent l’action défavorablement, bien que les impôts aient globalement baissé entre 2017 et 2022. Le chômage, pourtant en nette baisse sur la période, est perçu négativement par 73 % des sondés.

Le macronisme n’a pas d’héritier

Cette perception globale se traduit par une volonté de tourner la page : 83 % des Français ne souhaitent pas qu’Emmanuel Macron conserve un rôle politique après 2027, dont 68 % de ses propres électeurs du premier tour. L’usure est donc autant politique que symbolique.

Le sondage interroge aussi la question d’une éventuelle succession. Pour une majorité de Français interrogés, le macronisme n’a pas d’héritier. Aucun responsable du bloc central n’est perçu comme un continuateur crédible du Président sortant. Gabriel Attal, pourtant le plus cité, n’est vu comme un héritier que par 39 % des Français, soit une baisse de 6 points depuis mai 2025. Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Élisabeth Borne et Sébastien Lecornu recueillent tous des taux de rejet supérieurs à 64 % lorsqu’il s’agit d’incarner la continuité du macronisme.

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