noscript

Please Wait...

À Beyrouth, des militants français célèbrent la libération de Georges Abdallah et réaffirment leur soutien à la résistance

À Beyrouth, des militants français célèbrent la libération de Georges Abdallah et réaffirment leur soutien à la résistance
folder_openRapports access_timedepuis un jour
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par Assia Husseini 

Pour célébrer la libération du militant libanais Georges Abdallah, près de quatre-vingts militants français ont été invités à Beyrouth. Issus d’organisations et de comités de solidarité, ils soutiennent la cause de la libération des prisonniers palestiniens et libanais. Leur visite s’inscrit dans la continuité du long parcours de lutte qui a conduit à la libération de Georges Abdallah, après plus de quatre décennies d’emprisonnement dans les prisons françaises.

Ces militants, réunis dans la capitale libanaise, poursuivent leur engagement, cette fois-ci en faveur de la Palestine et de tous les prisonniers qui se battent pour cette cause, dans le cadre d’un soutien élargi au processus global de la résistance.

À Beyrouth, des militants français célèbrent la libération de Georges Abdallah et réaffirment leur soutien à la résistance

Une solidarité ancienne et déterminée

Aldo, rencontré à Beyrouth, est membre de la Confédération nationale du travail (CNT), un syndicat révolutionnaire engagé pour les opprimés. «Nous sommes depuis longtemps investis dans la solidarité avec le peuple palestinien. À ce titre, nous avons participé à la campagne pour la libération de Georges Abdallah, et c’est ainsi que nous avons été invités à cette rencontre pour retrouver d’autres camarades», a-t-il déclaré à Al-Ahed. Il ajoute: «Notre syndicat, comme de nombreuses autres associations, milite pour défendre le peuple palestinien et informer nos compatriotes sur ce qui se passe réellement afin qu’ils ne soient pas victimes de la désinformation. Les choses évoluent lentement, mais une grande majorité se mobilise désormais pour soutenir la Palestine contre les génocidaires.» Aldo a également confirmé les pressions exercées par l’État français, qui, selon lui, intervient systématiquement par le biais de la police lors des manifestations de solidarité avec la Palestine, allant parfois jusqu’à interdire l’affichage du drapeau palestinien.

Le témoignage de l’avocat de Georges Abdallah

Jean-Louis Chalanset, avocat de Georges Abdallah, était également présent. Il a rappelé les années de lutte judiciaire et politique pour la libération de son client: «Lorsque j’ai succédé à Jacques Vergès, décédé il y a douze ans, je pensais que Georges serait libéré assez rapidement, car j’avais connu d’autres militants français emprisonnés pour des causes similaires, qui avaient été libérés après vingt-quatre ou vingt-cinq ans. Mais je n’avais pas compris que, pour Georges, ce serait plus difficile, en raison de l’ingérence constante des États-Unis, qui s’opposaient systématiquement à sa libération, allant jusqu’à écrire aux juges pour l’empêcher.»

Le combat continue

Yannick, membre du Comité de soutien à Georges Abdallah, explique que le collectif va bientôt changer de nom, tout en poursuivant son combat : «Peu de personnes en France connaissaient l’histoire de Georges. Il y a eu toute une propagande d’État pour salir son nom et sa lutte. Il a fallu des années pour rétablir la vérité. Voir Georges libre aujourd’hui est un immense bonheur après tant d’années.» Il souligne que la lutte se poursuit, au-delà de la figure de Georges Abdallah : «Nous continuons à combattre le sionisme partout, à œuvrer pour la libération de la Palestine, du Sud-Liban, du Golan et de toutes les régions encore occupées.»

À Beyrouth, des militants français célèbrent la libération de Georges Abdallah et réaffirment leur soutien à la résistance

Une voix américaine dans le mouvement

Calla Walsh, militante américaine venue spécialement des États-Unis pour rencontrer Georges Abdallah, voit en lui un symbole mondial de la lutte pour les prisonniers politiques : «Ce n’est pas la bonne conscience du gouvernement français ni celle du gouvernement américain qui l’a libéré, mais bien la résistance et le mouvement populaire venu de l’extérieur, c’est la raison pour laquelle il est parmi nous aujourd’hui», affirme-t-elle. Elle poursuit : «Il nous donne de l’espoir pour tous les prisonniers politiques, qu’ils soient en Palestine, au Liban ou encore dans les tribunaux impérialistes des États-Unis et du Royaume-Uni, où des militants ont été emprisonnés pour leur engagement dans le mouvement de libération palestinien.» Calla confie également: «J’ai moi-même été emprisonnée l’année dernière pendant quarante jours pour avoir participé à des actions de Palestine Action et à des mobilisations contre le système et les entreprises sionistes. Il est donc inimaginable pour moi que Georges ait passé quarante ans derrière les barreaux.»

Une tournée symbolique au Liban

Le groupe de militants s’est rendu dans la banlieue sud de Beyrouth pour rencontrer les organisations féminines actives dans le soutien à la résistance et pour visiter le lieu de l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. Ils se sont ensuite dirigés vers le Sud du Liban afin de constater les effets des bombardements «israéliens», avant de visiter les camps palestiniens, où ils ont pu observer les conditions de vie difficiles des réfugiés.

Cette visite, à la fois symbolique et militante, illustre la continuité d’un mouvement international de solidarité qui dépasse les frontières et réaffirme que la lutte pour la liberté et la justice en Palestine demeure au cœur des engagements de nombreux militants à travers le monde.
 

Comments

//