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Du massacre des bipeurs au martyre du sayyed Nasrallah: Faits et résultats

Du massacre des bipeurs au martyre du sayyed Nasrallah: Faits et résultats
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Par Omar Maarabouni 

Les «blessés de la réponse à l'appel» est l’expression adoptée par le Hezbollah pour commémorer l'explosion des dispositifs «Bipeurs» et ses conséquences. C'est une tentative du parti de souligner que ce que certains considèrent comme des pertes, il les voit comme des sacrifices mérités, proportionnels à la nature de la mission confiée à ses combattants. Cela renforce également l'idée selon laquelle la plupart des blessés sont retournés à leurs missions, s'appuyant sur deux facteurs clés de la résistance, à savoir :

La volonté fondée sur des dimensions spirituelles et la gestion issue de l'expérience

Il est essentiel de noter que les opérations d'explosion des dispositifs «Bipeurs» et des engins de communication sans fils, s'inscrivent dans le cadre d'actes terroristes qui passent outre toutes les dispositions du droit international humanitaire, et constituent des crimes de guerre et de génocide, conformément aux définitions du droit international concernant :
1-L'absence de distinction entre civils et militaires
2-L'usage disproportionné de la force militaire
Ainsi que de nombreuses autres dispositions liées aux droits de l'homme et aux lois de la guerre.
Pour rappeler ce fait examinons les résultats :
Le 17 septembre 2024, le Hezbollah a été confronté à l'une des premières frappes inhabituelles dans le monde des guerres avec l'explosion de milliers de dispositifs «Bipeurs».

Définition de l’engin : C'est un appareil de communication sans fil qui reçoit et affiche des messages textuels ou des signaux vocaux dans sa version la plus avancée. L'appareil émet un signal d'alerte lorsqu'il reçoit une indication de contact avec la personne qui le porte ; selon le niveau de sophistication de l'appareil, il peut retransmettre le signal à l'origine de l'appel initial.

Le 18 septembre, un jour après l'explosion des «Bipeurs», des explosions ont eu lieu sur des appareils de communication sans fils (talkie-walkie) de types spécifiques.
Ces deux opérations ont entraîné le martyre de plusieurs membres du Hezbollah et ont blessé des milliers de personnes, dont la majorité étaient des civils et des membres de diverses unités administratives (Défense civile, agences de santé, hôpitaux...).

Ces événements ont suscité de nombreuses analyses et spéculations, et les résultats des enquêtes restent non divulgués tant sur le plan technique qu'intelligence.

Ce qui nous intéresse dans ce sujet, c'est l'objectif des explosions des «Bipeurs», à la fois sur les plans militaire et administratif.

En principe, il est indéniable que ce que les sionistes ont fait, de manière perfide, constitue un succès de renseignement aux effets militaires significatifs. 

Cependant, si ce qui s'était produit avait été dirigé contre un État et son armée régulière, les conséquences auraient été catastrophiques, car les États reposent sur des modèles de commandement et de contrôle totalement différents de ceux des mouvements de libération, qui s'appuient sur une hiérarchie et une transition progressive des responsabilités entre le combattant blessé ou martyr et d'autres qui ne sont pas affectés par la frappe ou qui n'étaient pas des porteurs de dispositifs de communication.

L'objectif «israélien» était de frapper le système de commandement et de contrôle et de freiner la capacité de dissuasion du Hezbollah. Cela a été suivi immédiatement par le ciblage des leaders, allant jusqu'à viser le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. 

Cela a également marqué le début d'une vague de frappes aériennes qui a atteint près de 1200 frappes le premier jour, ce qui confirme la participation d'autres armes aériennes en plus de l'aviation «israélienne», qui peut réaliser un maximum d'environ 400 frappes en 24 heures. Cela doit être souligné pour indiquer que la bataille se déroulait contre l'ensemble du système occidental, ce qui reste d'actualité.
Une approche essentielle à souligner

Il est également crucial de noter qu'avec le vaste déséquilibre des forces et la supériorité «israélienne» en matière d'aviation et de couverture technique, les combattants de la Résistance ont combattu sur le front pendant 66 jours, empêchant cinq divisions militaires "israéliennes" de prendre le contrôle des villages frontaliers. Ce contrôle a été obtenu plus tard, mais seulement sur une faible profondeur après la cessation des hostilités.

L'objectif de ce rappel est de confirmer la capacité de la Résistance à mener des missions de défense du Liban, malgré les lourdes frappes qu'elle a subies.

La question qui se pose maintenant est la suivante : la résistance a-t-elle retrouvé sa mobilisation et est-elle à nouveau capable d'accomplir ses devoirs ?

Pour répondre, on affirme que près de 3500 personnes ont été blessées lors des explosions des Bipeurs et des Talkie-walkie, en plus d’environ 30 martyrs. Malgré cela, la Résistance a pu gérer une bataille pendant 66 jours et empêcher l'armée «israélienne» de s'enfoncer profondément dans le Sud, maintenant le combat sur la ligne frontalière uniquement.
En considérant ce qui s'est passé après les frappes sur les dispositifs, ainsi que le martyr des leaders, y compris sayyed Hassan Nasrallah et son successeur élu, sayyed Hachem Safieddine, on peut dire que le Hezbollah a restauré ses capacités en comblant les lacunes résultant de la bataille. Plus de 90 % des blessés en réponse à l'appel ont repris leurs missions initiales, ce qui constitue un indicateur important et fondamental de rétablissement. De plus, le parti a effectué, dans les mois suivant la cessation des hostilités, un examen minutieux de tout ce qui s'est passé et a certainement tiré des conclusions en adoptant des modèles alternatifs dans tous les domaines, notamment en matière de communication, visant à annuler ou, au minimum, à réduire les capacités de l'armée «israélienne» en ce qui concerne la supériorité aérienne et la collecte de renseignements.

 

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