Génocide à Gaza: Une journaliste canadienne de Reuters démissionne

Par AlAhed avec AFP

La journaliste et photographe canadienne Valerie Zink a annoncé sa démission de l’agence de presse Reuters mardi 26 août dans un message sur son compte Facebook, justifiant son acte par le biais de l’agence dans la couverture des évènements à Gaza.

Mettant fin à 8 ans au sein de l’agence, Zink a dit qu’il était devenu «impossible de maintenir une relation avec Reuters étant donné son rôle dans la justification et la facilitation de l’assassinat systématique de 245 journalistes à Gaza».

Cette décision intervient le lendemain des attaques «israéliennes» sur un hôpital à Gaza, tuant au moins 20 personnes parmi lesquelles cinq journalistes.

Zink a dénoncé la couverture de Reuters lors de l’assassinat du journaliste Anas El-Sharif: «(Reuters) a choisi de publier une allégation israélienne entièrement falsifiée qui prétendait qu’El-Sharif était un membre du Hamas, un des mensonges que des médias comme Reuters ne cessent de répéter et de valider», a-t-elle déclaré dans sa publication.

Elle a ajouté que répéter la propagande «israélienne» n’a pas épargné ses propres journalistes du génocide «israélien» (un collaborateur et une pigiste sont morts).

La journaliste a également accusé les médias occidentaux d’être directement responsables de la création des conditions pour «Israël» de commettre des crimes.

Elle a expliqué que l’agence n’avait pas agi lorsqu’El-Sharif, qui a remporté un prix Pulitzer pour Reuters, a été placé sur une liste d’assassinats par «Israël».

Ni lorsqu’un porte-parole de l’armée d’occupation «israélienne» a diffusé une vidéo menaçant de l’assassiner en raison de son reportage sur la famine. Ni n’a révélé la vérité après son assassinat quelques semaines plus tard.

«À ce stade, je ne peux concevoir de porter cette carte de presse qu’avec une profonde honte et un profond chagrin. Je ne sais pas ce que signifie honorer le courage et le sacrifice des journalistes de Gaza — les plus courageux et les meilleurs qui aient jamais existé», a-t-elle conclu.