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Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la troisième nuit de l’Achoura

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la troisième nuit de l’Achoura
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Au nom de Dieu

Aujourd’hui, nous parlons de notre réalité politique, et de ce qu’a accompli le Hezbollah durant cette période. Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah a apporté son soutien aux habitants de Gaza et de la Palestine, qui ont lancé l’opération Déluge d’Al-Aqsa afin de libérer leur terre et leurs prisonniers.

Le soutien apporté par le Hezbollah était un devoir. Un devoir moral, politique et une question de principe. Il s’inscrit dans notre éducation, dans notre conviction d’être du côté du droit et dans notre souci de soutenir la vérité, face à un ennemi unique : l’entité «israélienne». Cette entité cherche à frapper la résistance et à éliminer radicalement sa présence et son existence. Il est donc impératif de s’unir, de se regrouper, et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour conjurer ce danger.

Nous avons entrepris cette mission de soutien comme un acte nécessaire et juste. En même temps, nous avons un ennemi commun, et nous suivons les enseignements du sayyed des martyrs de la oumma, qui a exprimé clairement sa vision et celle du Hezbollah à l’égard de la Palestine. Nous ne soutenons pas la Palestine par des mots, mais par des actes. Et dès que nous avons la capacité d’agir, nous devons le faire. C’est pourquoi nous avons apporté notre soutien.

Mais ce qui s’est produit, c’est qu’«Israël», qui planifiait depuis un certain temps une guerre contre le Hezbollah, a jugé qu’en septembre 2024, le moment était opportun pour la lancer, en commençant par l’assassinat des cadres de premier et deuxième rangs, à leur tête le sayyed des martyrs de la Oumma, sayyed Hassan , et le sayyed Hachem Safieddine. Les «Israéliens» ont également mené une frappe, via les bipeurs visant des milliers de jeunes, afin de les empêcher de combattre, tout en frappant les capacités militaires, dans l’objectif d’anéantir les moyens de défense de la résistance.

Ainsi, trois objectifs étaient visés :

  1. Éliminer la structure de commandement et de contrôle.
  2. Blesser, tuer ou neutraliser des milliers de combattants de la résistance.
  3. Détruire les capacités militaires existantes.

L’objectif ultime, dès les premiers jours, était la fin complète du Hezbollah et de sa résistance. Voilà le projet, et voilà la réalité. Ceux qui ont suivi les analyses postérieures à l’opération «Ouli al-Baess» (Ceux qui ont la détermination) peuvent comprendre ce que voulaient exactement les «Israéliens».

Les sacrifices des martyrs nous ont donné de l’élan et de la force morale, les blessés nous ont instillé un plus grand sens des responsabilités, l’unité du peuple, sa résilience et sa capacité à supporter l’exode ont constitué pour nous des éléments de force et de foi.

Pour dire les choses clairement : pourquoi ce parti a-t-il résisté ? Pourquoi a-t-il pu se relever ? Pourquoi a-t-il tenu bon à nouveau ? C’est tout simplement parce que le sayyed des martyrs de la Oumma a, pendant des dizaines d’années, construit, avec ses frères et ses proches, cette force et cette conviction. Cette construction est parvenue à un tel niveau de force, de profondeur, de ressources et de préparation que les sacrifices, bien qu’immenses, n’ont pas empêché le parti de poursuivre le combat, à condition que les frères se relèvent et ne se résignent pas à accepter un statu quo. Grâce à Dieu, c’est ce qui s’est passé.

Le Conseil de commandement a ainsi rapidement élu un nouveau secrétaire général, les postes de direction et de commandement ont été comblés par des adjoints ou d’autres cadres, la structure de la force armée a retrouvé sa capacité, et les combattants ont résisté sur les lignes de front avec une ténacité sans pareille.

C’est ainsi que l’opération «Ouli al-Baes» a duré 64 jours, et c’est «Israël» qui a demandé à y mettre fin, face à la résilience, à la capacité de riposte, et à la persévérance de la résistance.

Dieu Tout-Puissant nous a accordé la victoire, par notre persévérance et par le fait que nous avons repris l’initiative. Quand nous disions : «Louange à Dieu, Il nous a donné la victoire», nous parlions du fait d’avoir poursuivi le combat et de la capacité à reprendre l’initiative, non pas d’une victoire militaire absolue sur le terrain. Ce n’était pas une victoire matérielle totale, certes, mais nous avons pu nous relever, et montrer par notre action que jusqu’à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, nous étions encore là, debout, déterminés, donnant des coups douloureux à l’ennemi, le blessant et l’affaiblissant.

Grâce à Dieu, la cérémonie des funérailles stratégiques des deux sayyeds a ensuite démontré une cohésion populaire intacte. De même, les élections municipales ont montré une structure unie — Amal, Hezbollah, et l’ensemble de leurs alliés, constituant une force politique bien soudée. À cela s’ajoute l’image historique de la population revenant dans ses villages, aux premières lignes de front, faisant face à l’occupation «israélienne» à mains nues pour retrouver sa terre.

Ce sont des signes de force, de victoire, de continuité. Grâce à Dieu et aux sacrifices consentis, nous avons atteint ce résultat. A ce stade, continuer à se battre aurait été vain, du sang versé sans perspective. C’est pourquoi nous avons approuvé l’accord conclu indirectement entre l’État libanais et l’entité «israélienne». Cet accord a ouvert une nouvelle phase.

Y a-t-il un esprit sensé qui détruirait ses propres éléments de force alors qu’«Israël» poursuit ses agressions ?

J’aimerais dire à ceux qui nous critiquent sans cesse et nous accusent en disant : «Vous avez provoqué Israël !  Soit, nous avons provoqué «Israël», nous avons fait des choses qui ne vous ont pas plu, mais nous sommes arrivés à un accord, et cet accord a créé une nouvelle phase, appelée la «responsabilité de l’État».

Désormais, la question qui se pose tourne autour d’un point : Qui applique l’accord, et qui ne l’applique pas ? C’est sur cette base qu’il faut nous juger. Grâce à Dieu, nous avons pleinement respecté l’accord. «Israël» ne peut trouver aucune faille dans notre comportement, depuis l’entrée en vigueur de l’accord. Les Américains non plus et ni personne à l’intérieur. On ne peut plus nous dire : «Pourquoi l’accord n’est-il pas appliqué de votre côté ?», Non.

Maintenant, ils disent donc : «Déposez les armes!»

Mais quelle est donc cette logique ? Nous sommes en pleine confrontation, nous avons scrupuleusement respecté l’accord, alors qu’«Israël» n’en a appliqué aucun point, pas même les démarches préalables. Et nous, nous devrions renoncer à nos éléments de force, ceux-là même qui ont effrayé les «Israéliens» et les ont contraints à signer, alors qu’ils n’ont rien exécuté de leur côté ? Comment peut-on penser de cette façon ?

Ceux qui nous critiquent rétorquent : «Ce n’est pas notre affaire.» Pourquoi donc? Parce qu’ils ne se sentent pas visés ? Parce qu’ils coordonnent avec «Israël» ? C’est ce qu’ils veulent que nous disions d’eux ? Qu’ils nous le disent !

Vous voulez reconstruire le pays ? Pourquoi ne rappelez-vous pas que cette résistance, pendant plus de quarante ans, a libéré le territoire, a redonné de la fierté au monde entier, a chassé «Israël», l’a fait renoncer à toute idée d’établir une quelconque colonie au Liban ? Vous oubliez cette histoire noble et glorieuse ?

Et nous sommes encore capables d’écrire une histoire glorieuse. Soyez patients, les choses changent et évoluent.

L’agression sioniste et les violations relèvent désormais de la responsabilité de l’État.

Nous avons respecté l’accord, mais «Israël» ne l’a pas respecté. Par conséquent, l’agression actuelle, les violations commises, relèvent de la responsabilité de l’État libanais : les attaques sur Nabatieh, les attaques contre des femmes, des civils, contre des changeurs de devises... Toute attaque contre un citoyen du Sud est une agression inacceptable à 100 %, et cela ne doit plus se reproduire. Mais c’est désormais à l’État d’agir, de faire son devoir et d’assumer ses responsabilités à cet égard.

Nous sommes les partisans du «refus de l’humiliation». Vous nous avez déjà mis à l’épreuve. Nous sommes victorieux, par la victoire ou par le martyre.

Sachez que cela ne peut pas continuer ainsi. Vous demandez : combien de temps cette situation va-t-elle durer? C’est nous qui déterminons cela. Mais pensez-vous sérieusement que nous allons nous taire indéfiniment ? Non. Notre patience  a des limites.

Nous sommes les partisans de Hussein, de ceux qui disent : «Non à l’humiliation !» Que croyez-vous ? Vous nous avez déjà testés, et vous voulez recommencer ? Essayez !

Nous ne parlons pas à la légère. Nous savons ce que nous disons. Ne revenez pas avec cette rengaine : «Ne donnez pas de prétextes à Israël!» «Israël» n’a jamais eu besoin de prétexte : il a occupé 600 km² en Syrie, sans aucun prétexte ; il a détruit des moyens importants, sans raison ; il a attaqué l’Iran, sans justification.

Et je vous le dis : chaque fois qu’il y a une partie faible, «Israël» en profite pour s’étendre et tout accaparer, les pierres, les hommes, les ressources, les capacités. Mais ce ne sera pas le cas avec nous. Entre la soumission et la dignité, nous choisissons la dignité et nous disons «Non à l’humiliation !»

Vous demandez : «Êtes-vous capables d’affronter Israël ?» Nous répondons : Oui, nous le sommes. Car quand il n’y a qu’un seul choix, celui de la dignité. Nous faisons face. Et vous demandez : «Mais pouvez-vous gagner ?» Oui, nous gagnons. Comment ? Venez, affrontez-nous, et vous verrez comment nous gagnons.

Ce n’est pas avec des calculs froids que nous luttons. Nous faisons notre devoir, nous nous tenons sur le champ de bataille, nous invoquons Dieu et nous plaçons notre confiance en Lui, et Il nous envoie Ses bénédictions et nous réussissons, si ce n’est pas le premier jour, alors le deuxième ou le troisième ; si ce n’est pas le premier mois, ce sera le second ou le troisième.

Et si notre réussite n’est pas due à nos mains, elle sera réalisée par celles d’autres frères. Mais nous sommes toujours vainqueurs, selon le fameux slogan : soit par la victoire, soit par le martyre.

Que personne ne tourne cela en dérision. C’est notre conviction. Que personne ne songe non plus à nous soumettre. Nous sommes les fils de Hussein, les fils du sayyed des martyrs de la Oumma, les fils de l’équation en or : «Entre la dignité et la soumission, nous disons non à l’humiliation !»

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la troisième nuit de l’Achoura

Je profite de ce discours pour présenter mes condoléances au leader de la Révolution islamique d’Iran, l’imam Khamenei, ainsi qu’au peuple, à l’armée, aux Gardiens de la Révolution et aux forces nationales iraniennes, aux forces de sécurité et au gouvernement, pour les nobles martyrs qu’ils ont offerts sur le chemin de l’honneur et de la vérité. Je parle en particulier du général Salami, du général Bagheri et du général Mohammad Saïd Izadi (Hajj Ramadan).

En vérité, tous ces martyrs étaient nos amis et proches. Nous avons toujours entretenu avec eux des relations proches. Mais je souhaite évoquer particulièrement le martyr hajj Ramadan, qui a vécu près de quarante ans parmi nous. Il était un modèle de sincérité et de dévouement. Il a quitté son pays pour vivre ici afin de suivre la cause palestinienne, de lui apporter le soutien, les ressources et les capacités.

Que la miséricorde de Dieu soit sur ce martyr, le général hajj Ramadan qui restera un modèle parmi les modèles.

Si Dieu le veut, nous poursuivrons le chemin sur cette même voie, et nous répéterons le slogan que nous portons depuis toujours : «Je ne t’abandonnerai pas, ô Hussein», «Je ne t’abandonnerai pas, ô Hussein», «Je ne t’abandonnerai pas, ô Hussein».

Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient avec vous.

 

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