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Syrie: Dans la province de Qouneitra, des maisons détruites par les bulldozers «israéliens»

Syrie: Dans la province de Qouneitra, des maisons détruites par les bulldozers «israéliens»
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Par AlAhed avec sites web

Seize familles ont été délogées après que leurs maisons ont été détruites par des bulldozers «israéliens» dans la localité d'Al-Hamidiyeh, province de Qouneitra, ville située à la frontière avec la Palestine occupée. Cette destruction marque la fin d'un possible retour pour ces habitants syriens dans leurs foyers, plusieurs mois après la chute du régime de Bachar el-Assad.

Depuis la chute du régime syrien en décembre 2024, «Israël» a renforcé sa présence dans la zone. L’accès à Al-Hamidiyeh se fait par un seul chemin, sous contrôle «israélien». Drones, tranchées et blindés encerclent le village. Les habitants vivent coupés du monde.

Pour atteindre Al-Hamidiyeh, il faut désormais contourner la route 7, autrefois le chemin le plus court pour rejoindre Kafr Khernabol, puis la capitale Damas.

À la suite de l’installation d’une base militaire «israélienne» dans le village, près de 6 000 personnes ont été contraintes de fuir en raison de préoccupations sécuritaires.

«L’armée israélienne est entrée dans notre maison d’un coup et nous a demandé de partir. On a dû quitter les lieux. Ils sont venus avec quatre ou cinq voitures et étaient tous armés. Toutes les maisons de notre voisinage ont subi le même sort», raconte Tourna (44 ans) à RFI.

Tourna, son mari et leurs deux filles sont hébergés à une centaine de mètres de leur maison pulvérisée, chez le frère du mari. Sans solution de relogement, ils vivent gracieusement chez cet oncle, en attendant de trouver une alternative.»

À quelques centaines de mètres, Khalil, sa femme et leurs quatre fils ont vécu la même tragédie. Leur maison de 120 m² et son jardin de 250 m², autrefois planté de pommiers, de figuiers et d'oliviers, ont été réduits en poussière. Grâce au réseau et aux contacts de Khalil, fonctionnaire, ils ont pu obtenir l'une des rares maisons inoccupées de manière temporaire. Une cinquantaine de mètres carrés qu'ils ont dû rénover entièrement de leurs propres mains et à leurs frais : «Ils sont venus avec des bulldozers vers 22h et ont commencé à détruire nos maisons. Ils sont restés jusqu’à 6 heures du matin. Ils n’ont prévenu personne. On ne pouvait qu’assister impuissant à ces destructions. Je ne pensais pas qu’ils démoliraient tout notre quartier d’un coup.»

Parmi les notables de Qouneitra, Mohammed Abou Fehid a dénoncé la destruction de près de 2 000 dounams (200 hectares) de terres agricoles, causée par les tranchées creusées par l’armée «israélienne». Il affirme également que de nouvelles terres situées hors de la «zone tampon» ont été occupées, en violation de l’accord signé après 1974.

Selon lui, les conditions de vie dans le village d’ Al-Hamidiyeh sont désastreuses. «Israël n’a distribué de l’aide que deux fois aux habitants restés sur place. Les besoins sont énormes. Ils ont ouvert un dispensaire, mais les soins sont assurés par Médecins Sans Frontières», explique-t-il.

Peu après la chute du régime d'Al-Assad, «Israël» a établi des bases militaires dans les villages de Jibata al-Hashab, Kirs Naqil et Kahtaniyya, situés en zone tampon dans la province de Qouneitra, ainsi qu’une base supplémentaire à Kavdene, en dehors de la zone tampon.

Au cours des trois derniers mois, «Israël  a de nouveau enfreint l’accord de désengagement en installant six bases militaires supplémentaires : à Shajara, Maerye et Abidin dans la province de Deraa, ainsi qu’à Tlul Humr, Hamidiyye et près du barrage de Mantara dans la province de Qouneitra.

Ainsi, depuis la chute du régime, l’armée «israélienne» compte désormais 10 bases militaires dans le sud syrien.

La base construite à Tlul Humr est la plus proche de la capitale Damas, à seulement 40 kilomètres. La plus vaste, elle, se situe dans le village de Jibata al-Hashab.

 

 

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