L’Iran alerte sur les risques environnementaux des attaques sur les sites nucléaires

Par AlAhed avec agences
Le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi a prévenu que les attaques de l’entité «israélienne» et des États-Unis contre les installations nucléaires iraniennes le mois dernier comportent des risques humains et environnementaux «graves», en plus de menacer de causer des dommages écologiques «irréparables».
Lors de son discours, ce lundi, à la dernière session d'un sommet du groupe des économies émergentes BRICS à Rio de Janeiro au Brésil, le chef de la diplomatie iranienne a dénoncé les «agressions imprudentes et agressives» contre les sites nucléaires.
L'agression «israélienne» a visé plusieurs installations nucléaires iraniennes au cours d'une guerre non provoquée menée du 13 au 25 juin.
Les États-Unis se sont joints à l'agression vers la fin, frappant des installations clés utilisées pour l'enrichissement pacifique de l'uranium dans les régions centrales et centre-nord de la République islamique.
«Il s’agit d’une situation préoccupante dans laquelle deux régimes dotés de l’arme nucléaire attaquent un pays non doté de l’arme nucléaire», a dénoncé M. Araghchi.
Il a rappelé que le duo avait mené ces frappes extrêmement précaires, malgré le fait que l'Iran est membre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et que ses activités nucléaires pacifiques étaient vérifiées dans le cadre des garanties complètes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
«Israël» et les États-Unis ont utilisé la dernière résolution anti-iranienne de l'AIEA pour justifier leur agression.
Élaborée sous une forte pression occidentale, cette résolution accusait l'Iran de «non-respect» des obligations de garanties de l'AIEA, alors même que le pays avait fait l'objet des inspections les plus intrusives de l'histoire de l'AIEA.
M. Araghchi a également souligné que les attaques combinées «israélo»-américaines constituaient une violation du droit international, de la Charte des Nations Unies et du Statut de l'AIEA.
«Il incombe aux pays développés la responsabilité historique de faire face aux défis environnementaux les plus difficiles de la planète», a-t-il rappelé.
Il a cité certains de ces défis comme la hausse des températures, la diminution des ressources en eau, les incendies de forêt généralisés, la destruction des écosystèmes et les migrations dus au changement climatique.
Ces situations, a regretté le ministre des Affaires étrangères, sont devenues la dure réalité pour des millions de personnes.
Il a déclaré que les pays concernés devaient reconnaître leur part de responsabilité dans la destruction de l’environnement et également équiper les pays en développement de technologies propres.
En outre, le chef de la diplomatie iranienne a souligné le rôle que les sanctions oppressives - y compris celles qui ont été imposées à la République islamique sous des prétextes politiques - et les tensions géopolitiques ont joué pour empêcher la coopération climatique et l'action coordonnée face aux défis environnementaux persistants.
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