Pezeshkian: Trump a le choix de faire avancer la région vers la paix ou de l’entraîner dans des guerres sans fin

Par AlAhed avec agences
Téhéran ne voit aucun inconvénient à reprendre les négociations sur son programme nucléaire, en échange de garanties concernant un engagement de la part d’«Israël» à ne pas perpétrer une nouvelle attaque en pleines négociations diplomatiques, comme ce fut le cas le mois dernier, a affirmé lundi le 7 juillet le président iranien Massoud Pezeshkian.
«Nous ne voyons aucun problème à la négociation. Mais les atrocités commises par Israël dans la région et contre notre pays, ainsi que ses crimes de guerre […] ont provoqué une crise», a-t-il noté, lors d’une interview virtuelle accordée ce au commentateur et animateur américain, le conservateur Tucker Carlson.
M. Pezeshkian a déclaré que le retour à la table des négociations est conditionné par le rétablissement de la confiance dans un processus brisé par «Israël».
«Comment pouvons-nous savoir avec certitude qu’au milieu des négociations, l’entité israélienne ne sera pas autorisé à nous attaquer de nouveau ?», s’est aussi interrogé le président iranien en allusion à l’agression flagrante de l’entité sioniste, le 13 juin dernier, qui s’est soldée par le martyre de nombreux commandants militaires de haut rang et des scientifiques nucléaires, mais aussi de simples civils.
Sans compter que le 22 juin, les États-Unis ont officiellement rejoint la guerre contre l’Iran en lançant des attaques contre trois installations nucléaires du pays, en violation de la Charte des Nations unies et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Les frappes «israéliennes» sont intervenues alors que l’Iran et les États-Unis avaient mené cinq tours de négociations indirectes, sous la médiation d’Oman, sur le programme nucléaire iranien depuis avril et étaient censés tenir de nouvelles discussions à Mascate, la capitale omanaise, le 15 juin.
Dans une autre partie de ses propos, Massoud Pezeshkian a déclaré: «Nous n’avons pas commencé cette guerre et nous ne voulons pas qu’elle continue de quelque façon que ce soit».
«Depuis le moment où j’ai pris mes fonctions, ma devise a été de favoriser l’unité nationale et d’établir la paix et l’amitié avec nos voisins et le monde», a-t-il ajouté.
Le président iranien a également dénoncé la campagne de désinformation menée par «Israël» contre l’Iran depuis des décennies.
Il a notamment accusé le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu d’avoir présenté à tort l’Iran comme un pays cherchant à se doter de l’arme nucléaire et, ce faisant, de tenter de vendre ce mensonge à tous les présidents américains.
«Nous n’avons jamais cherché à nous doter d’armes nucléaires, nous ne cherchons pas à le faire et nous ne le ferons jamais», a souligné le président iranien, en insistant sur une fatwa du Leader de la Révolution islamique, l’imam sayyed Ali Khamenei, interdisant la construction d’arme nucléaire.
De même, M. Pezeshkian a réitéré la pleine coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, mais a regretté que la récente conduite de l’AIEA ait perturbé la coopération bilatérale.
Le président Pezeshkian a estimé qu’un dialogue dans un cadre fondé sur le droit international et les droits des États pouvait contribuer à résoudre les questions.
«Nous n’avons eu – et n’avons toujours – d’autre exigence que le respect du droit international. C’est Netanyahu qui a plongé la région dans le chaos et tenté de torpiller le dialogue», a-t-il indiqué.
Il a cependant souligné que «l’Iran recherche la paix et croit que les êtres humains doivent vivre ensemble dans la paix et l’harmonie».
Et de poursuivre: «Pourtant, nous avons été attaqués. Notre nation a la capacité de se défendre. Je crois que le président américain a le choix: faire avancer la région vers la paix et la sécurité ou l’entraîner dans des guerres sans fin».
Ailleurs dans son interview, le président iranien a déclaré que l’entité «israélienne» avait tenté de l’assassiner durant la période de 12 jours d’agression contre l’Iran, affirmant haut et fort être prêt à défendre le peuple, l’indépendance et la liberté de l’Iran, et ce, jusqu’à son dernier souffle ; déclarant n’avoir pas peur de la mort.
Il a expliqué que les tentatives visant à l’assassiner avaient été «menées par Israël et non par les États-Unis».
M. Pezeshkian a déclaré que lui et d’autres hauts responsables iraniens participaient à une réunion interne lorsque «Israël» a bombardé le bâtiment, en utilisant des informations recueillies par ses espions.
«Il est vraiment honteux que le monde soit témoin d’actions déstabilisatrices dans la région, telles que des effusions de sang, des meurtres, des pillages et des illusions maléfiques», a conclu le président iranien.
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