Prix Nobel, trêve à Gaza et relogement des Palestiniens au menu du dîner Trump-Netanyahu à la Maison blanche

Par AlAhed avec agences

Alors que des pourparlers indirects entre «Israël» et le Hamas sont actuellement en cours au Qatar, Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benjamin Netanyahu à dîner à la Maison Blanche lundi, lequel a dit avoir présenté le président américain pour le Nobel de la Paix.

La troisième visite à Washington du «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu depuis le retour au pouvoir de Donald Trump intervient à un moment crucial, le président américain espérant profiter de l'élan donné par la récente trêve entre «Israël» et l'Iran après une guerre de douze jours.

«Je ne pense pas qu'il y ait de blocage. Je pense que les choses se passent très bien», a déclaré Donald Trump aux journalistes au début du dîner, lorsqu'on lui a demandé ce qui empêchait la conclusion d'un accord de paix.

Assis l'un en face de l'autre autour d'une grande table, le président américain s'est dit convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza.

Reloger les Palestiniens

Lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont aussi évoqué le relogement des Palestiniens hors de l’enclave.

Benjamin Netanyahyu suggère que les Gazaouis pourraient se rendre dans des pays voisins et affirme : «nous sommes tout proche de trouver plusieurs états». Le «Premier ministre israélien» déclare aussi que «si les gens veulent rester, ils peuvent rester, mais s’ils veulent partir, ils doivent être en mesure de le faire».

Donald Trump avait décrit lors d’une précédente visite de Benjamin Netanyahu à Washington, sa vision du futur pour la bande de Gaza. Un «site de démolition» d’après le président américain, qu’il fallait vider de ses habitants pour le transformer en riviera de la région. Des déclarations qui avaient provoqué un tollé. Les opposants à ce projet avaient rappelé que tout déplacement forcé d’une population constitue une violation du droit international.

Sur un autre ton, le «ministre israélien de la défense», Israël Katz, a déclaré lundi, lors d’un briefing devant la presse, avoir donné instruction à l’armée «israélienne» d’élaborer un plan visant à établir une « ville humanitaire» à Rafah pour abriter l’ensemble de la population de la bande de Gaza. Une idée battue en brèche par le bureau du chef d’état-major, Eyal Zamir.

Prix Nobel de la paix

Le «Premier ministre israélien» a lui annoncé avoir présenté la nomination du président américain pour le prix Nobel de la paix, en lui remettant la lettre qu'il a envoyée au comité Nobel.

«A l'heure où nous parlons, il rétablit la paix dans un pays (après l'autre), dans une région après l'autre», a loué Benjamin Netanyahu.

En pleins pourparlers indirects entre «Israël» et le Hamas

Cette rencontre est intervenue en pleins pourparlers indirects entre «Israël» et le Hamas.

Depuis dimanche, deux sessions de pourparlers indirects entre les deux ennemis se sont tenues à Doha, selon des sources palestiniennes proches des négociations. «Aucune percée» n'a été encore réalisée, a indiqué l'une d'elles.

L'émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.

Les négociations indirectes, menées via les médiateurs qatari, égyptien et américain, portent «sur les mécanismes de mise en œuvre» d'un accord de cessez-le-feu et d'un «échange» de captifs retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en «Israël», selon un responsable palestinien.

La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé.

Des discussions sur une trêve de 60 jours

Selon des sources palestiniennes proches des discussions, l'accord comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix captifs encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par «Israël».

Des dizaines de personnes, dont des parents de captifs détenus à Gaza, se sont rassemblées lundi soir devant l'antenne de «Tel-Aviv» de l'ambassade des Etats-Unis en «Israël» pour demander à Donald Trump de parvenir à un cessez-le-feu.