Embuscade de Beit Hanoun: 5 soldats «israéliens» tués et 14 blessés… Les engins piégés suivis de fusillade devenus «un schéma récurrent»

Par AlAhed avec sites web

Cinq soldats «israéliens» ont été tués et 14 autres ont été également blessés dans une embuscade nocturne menée par la résistance à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé ce mardi 8 juillet l'armée d’occupation «israélienne», marquant l'un des incidents les plus meurtriers depuis le 7 octobre 2023.

«Parmi les 14 soldats blessés: deux sont dans un état grave, six dans un état modéré et six légèrement blessés», a-t-elle précisé, ajoutant que «tous ont été évacués vers des hôpitaux et leurs familles ont été averties».

Le premier incident s’est produit lorsque des combattants de la résistance ont fait exploser un engin explosif dans un véhicule blindé transportant des soldats, selon la chaine qatarie al-Jazeera citant des médias «israéliens».

Mais les sites web «israéliens» ont assuré que toute la force de l’armée d’occupation qui se trouvait sur les lieux est tombée dans un champ de mines puis a fait l’objet de tirs d’obus anti blindés.

«Tous les véhicules sont passés sur un champ de mines et après son explosion, ils ont été frappés par des obus RPG», a indiqué le site «Hadashot Bazman».

«Les soldats ont été brûlés et mutilés», a-t-il ajouté.

Le second incident s’est produit selon al-Jazeera lorsqu’un robot chargé de munitions a été visé avec un missile antichar alors qu’il était en cours de préparation, également à Beit Hanoun.

Les soldats visés appartiennent à «l’unité du génie Yahalom», qui travaille à la détonation d’explosifs et au bombardement d’habitations palestiniennes dans la bande de Gaza, selon le correspondant d’al-Jazeera en Palestine occupée.

La Radio militaire «israélienne» indique quant à elle que quatre soldats tués faisaient partie du «bataillon Netzah Yehuda (97) de la  brigade Kfir», tandis que le 5ème appartenait à la «brigade du Nord division de Gaza».

«Un schéma récurrent»

L’embuscade rappelle celle qui avait eu lieu le 25 juin dernier au cours de laquelle sept soldats du «605e bataillon de génie de combat» ont péri carbonisés dans l’explosion d’un engin piégé au passage d’un véhicule «Puma» à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Ces dernières semaines, les opérations de résistance se sont considérablement intensifiées, tuant et blessant des soldats et des officiers dans diverses zones de la bande de Gaza.

De nombreux observateurs «israéliens» constatent que ce genre d’opérations est devenu «un schéma récurrent» et que les résistants reviennent toujours aux zones de combat.

«Les embuscades de fusillade suivent l’explosion d’engins piégés sont devenues un schéma récurrent ces dernières semaines, lors d’incidents au cours desquels des militants du Hamas placent des engins explosifs aux forces armées israéliennes», affirme Doron Kadosh, le correspondant de la Radio militaire «israélienne».

«La ville, située à moins de trois kilomètres de la colonie de Sderot, a été occupée à plusieurs reprises par l’armée, et à chaque opération, et à chaque retrait de l’armée, les militants reviennent», poursuit-il.

Et de souligner: «L’armée israélienne constate que le Hamas renforce sa présence dans la zone, apparemment grâce à un réseau de tunnels souterrains, et maintient Beit Hanoun comme un point de combat actif et continu pendant longtemps».

Kadosh note que les récentes opérations au cours desquelles des soldats ont été tués dans la bande de Gaza se sont caractérisées par le fait que les combattants de la résistance palestiniens ne se sont pas retirés des lieux après l’opération, mais sont restés et ont attaqué les secours, tentant de «maximiser leur exploit».

Black-out médiatique

Selon lui, le tournage fait indéniablement partie intégrante de cette stratégie: leur objectif clair est de produire des vidéos de haute qualité, parfois sous plusieurs angles, pour la diffusion médiatique.

Il en conclut que les engins explosifs improvisés constituent la principale menace pour l’armée d’occupation dans la bande de Gaza: Plus de 70 % des pertes humaines des forces terrestres à Gaza ces derniers mois ont été causées par ces engins qui ont coûté la vie à 27 des 38 décès depuis la reprise des combats à Gaza en mars dernier.

Il se répartissent en deux grandes catégories: les embuscades routières (19 morts) et les bâtiments piégés (6 morts).

L’embuscade s’est déroulée alors que le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu, en visite à Washington, suit personnellement l’évolution de l’opération de Beit Hanoun dans un contexte de black-out médiatique total.

Les détails étant strictement confidentiels.

Selon la chaine «israélienne» i24, l’armée d’occupation s’interroge sur les circonstances qui ont permis une telle embuscade dans une zone si proche de la frontière, et qui avait déjà fait l’objet de multiples opérations militaires.