Cisjordanie occupée: La «stratégie systématique» d’«Israël» pour décourager la présence palestinienne

Par AlAhed avec AFP

Une délégation de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) s’est rendue en «Israël» et en Cisjordanie occupée début 2025 et y a recueilli des témoignages qui «mettent en lumière une stratégie israélienne systématique visant à rendre invivable la présence palestinienne, à travers l’annexion territoriale, les disparitions forcées et des violences couvertes par les autorités».

La FIDH a rencontré des organisations membres de la fédération en Palestine occupée (Al-Haq, B’Tselem et Adalah), des militants locaux, des organisations de la société civile et des victimes. Cette mission fait l’objet d’un rapport dévoilé jeudi et qui insiste également sur «l’intensification de la répression contre toute forme de dissidence, à travers des entraves à la liberté d’expression palestinienne, des campagnes de stigmatisation contre les ONG locales et internationales, ainsi que des projets de loi en discussion au parlement israélien».

Opposition réduite au silence

«Ce que nous observons, c’est une course contre la montre menée par les dirigeants israéliens. Ils voient une fenêtre d’opportunité pour s’emparer de l’ensemble de la Cisjordanie tout en réduisant au silence l’opposition à leur projet», déclare Mouna Dachri, autrice du rapport et chargée de programme au bureau Maghreb et Moyen-Orient de la FIDH.

Aggravation rapide de l’occupation

Les témoins ont évoqué des faits qu’ils perçoivent comme une aggravation rapide de l’occupation et des crimes de l’apartheid en Cisjordanie occupée, ainsi que du climat de violence et de peur instauré par les autorités «israéliennes» et les colons.

Violence des colons, inaction de l’armée

Ce rapport présente les principales techniques déployées par «Israël» pour asseoir son contrôle sur la Cisjordanie occupée. Est notamment citée «la violence des colons facilitée par l’inaction de l’armée, voire par son soutien direct». Il y aurait aussi des délimitations spatiales et des régimes juridiques différenciés entre «Israéliens» et Palestiniens. Il y aurait enfin une oppression systématique et institutionnalisée à l’encontre des individus et des organisations.