Guerre à Gaza: «Israël» tue un enfant palestinien toutes les 40 minutes

Par AlAhed avec agences
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé lundi que 16 278 enfants palestiniens ont été tués par l’armée «israélienne» depuis le début de l’offensive génocidaire lancée le 7 octobre 2023, soit en moyenne un enfant toutes les 40 minutes.
Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse tenue au complexe médical Nasser, à Khan Younès, dans le sud de l’enclave, à l’occasion du lancement d’une campagne mondiale de solidarité avec les enfants de Gaza. Le ministère a précisé que parmi les enfants tués figurent 908 nourrissons de moins d’un an, ainsi que 311 enfants nés et décédés pendant la guerre.
Les autorités sanitaires ont alerté sur l’aggravation dramatique de la crise humanitaire et sanitaire qui sévit à Gaza, plus de 18 mois après le début de l’agression «israélienne», soulignant des conditions catastrophiques pour les enfants, les femmes et les personnes âgées.
Marwan al-Hams, directeur des hôpitaux de campagne, a indiqué que la fermeture prolongée des points de passage «israéliens» et le blocus ont accentué la détérioration de la situation sanitaire. De nombreux centres de santé ont dû fermer, soit en raison des bombardements, soit parce qu’ils se trouvent dans des zones d’évacuation, privant ainsi des milliers d’enfants et de femmes enceintes de soins médicaux essentiels.
Selon lui, la pénurie de médicaments pour femmes et enfants atteint désormais 51 %, affectant particulièrement les suppléments nutritionnels, les vaccins, les vitamines et le lait infantile. Il a également signalé que les vaccins contre la polio restent bloqués aux frontières, compromettant les efforts de prévention en cours.
Le ministère a recensé la mort de 57 enfants en raison de la malnutrition et de complications sanitaires, en lien avec le manque de lait thérapeutique, notamment pour les enfants ayant des besoins spécifiques.
Al-Hams a ajouté que de nombreux enfants ne reçoivent qu’un seul repas incomplet par jour et sont privés d’eau potable et d’alimentation saine, en raison de la destruction des infrastructures et du blocage de l’aide humanitaire.
Le ministère a aussi documenté des cas d’enfants tués alors qu’ils tentaient d’obtenir de la nourriture auprès d’associations caritatives ciblées par des frappes. Des milliers d’enfants se retrouvent désormais sans abri, vivant dans des camps de déplacés sans accès aux besoins de base, tandis que les femmes enceintes ont de grandes difficultés à atteindre les hôpitaux, surtout la nuit, en raison de l’intensification des bombardements.
En conclusion, le ministère a lancé un appel pressant aux institutions internationales et aux «personnes de conscience» à travers le monde, les exhortant à agir rapidement pour enrayer la famine et sauver les enfants de Gaza, déclarant que «le silence face à ce génocide est un crime».
La première phase d’un cessez-le-feu et d’un échange de prisonniers entre le Hamas et «Israël», conclu sous médiation égyptienne et qatarie avec le soutien des États-Unis, a pris fin début mars. Bien que le Hamas ait respecté les termes de l’accord, le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, a refusé d’entamer la seconde phase et a relancé l’offensive le 18 mars, selon des médias «israéliens», pour répondre aux exigences de l’aile la plus radicale de son gouvernement.
Depuis le 7 octobre 2023, avec le soutien total des États-Unis, «Israël» mène une guerre qui a fait plus de 171 000 victimes palestiniennes à Gaza, morts et blessés, dont une majorité sont des femmes et des enfants.
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