Gaza: Des pillards, dont plusieurs soutenus par «Israël», exécutés par le Hamas

Par AlAhed avec AFP

Alors qu'«Israël» bloque l'entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis deux mois, laissant le spectre d'une famine massive plané sur l'enclave palestinienne, il pousse également des bandes armées pour attaquer des magasins d’alimentation et des cuisines communautaires à Gaza. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a réagi fermement à cet incident.

Le Hamas a exécuté des pillards, dont plusieurs soutenus par «Israël», après de nombreux incidents au cours desquels des bandes armées se sont attaquées cette semaine à des magasins d’alimentation et des cuisines communautaires dans la bande de Gaza, selon des sources proches du mouvement de résistance palestinien, citées par l’agence Reuters.

Des «décisions d’exécution révolutionnaires» ont été prises à l’encontre de «plusieurs criminels de haut rang» dont l’implication dans les pillages est avérée, a déclaré Ismaïl Al-Thawabta, directeur du bureau de presse du gouvernement de l’enclave administrée par le Hamas.

Certains des pillards agissent sous l’égide d’un clan et d’autres en tant que groupes organisés, dont certains reçoivent un soutien direct de la part d’«Israël», a-t-il ajouté.

«Nous frapperons d’une main de fer tous ces renégats et nous prendrons les mesures nécessaires pour les dissuader, quel qu’en soit le prix. Nous ne les laisserons pas continuer à terroriser les citoyens, à menacer leur vie et à voler leurs biens», a, quant à lui, averti samedi le ministère de l’intérieur.

D’après des habitants et des médias palestiniens, le Hamas a imposé un couvre-feu à partir de 21 heures pour limiter les déplacements des civils et poursuivre les criminels.

«Israël» a repris sa campagne de génocide à Gaza le 18 mars après une trêve de deux mois, renvoyant des troupes dans la région palestinienne sous blocus.

Depuis lors, les bombardements «israéliens» ont tué au moins 1.600 Palestiniens et en ont blessé des milliers d’autres.

Le 2 mars, «Israël» a imposé un strict blocus sur Gaza, affamant ainsi deux millions Palestiniens dans le territoire assiégé.

«Effondrement orchestré de l’ordre civil» dans l’enclave

Dans ce contexte, Gavin Kelleher, un responsable de l’accès humanitaire récemment rentré de l’enclave palestinienne a expliqué: «Je pense que nous pouvons affirmer avec certitude que si la situation perdure, des milliers de personnes vont mourir, à commencer par les plus vulnérables».

«Nous avons constaté une augmentation de ce que nous appellerions des pillages par nécessité à travers Gaza… Ce qui se passe maintenant, c’est l’effondrement orchestré de l’ordre civil», souligne Gavin Kelleher, qui travaille pour le Conseil norvégien pour les réfugiés.

Pour M. Kelleher, «Israël a également créé une situation dans laquelle les Palestiniens ne peuvent pas cultiver leur propre nourriture» ou pêcher.

Depuis le début du blocus, les Nations unies n’ont eu de cesse d’alerter sur l’illégalité de la mesure «israélienne» au regard du droit humanitaire international, mais aussi sur le risque réel de famine.