«Israël»: La guerre ne met pas la pression sur le Hamas, mais condamne les captifs à une mort certaine, selon Barak

Par AlAhed avec agences
L’ancien «Premier ministre israélien» Ehud Barak a exprimé de vives critiques à l’égard de la stratégie actuelle du «gouvernement israélien» vis-à-vis de la Bande de Gaza.
Dans une interview accordée à la «chaîne publique israélienne» «KAN», Barak a soutenu que l’offensive menée par «Israël», qu’il décrit comme une guerre génocidaire, ne met pas la pression sur le Hamas mais condamne les captifs «israéliens» détenus dans l’enclave à une «mort certain».
Ehud Barak, qui a dirigé «Israël» en tant que «Premier ministre de 1999 à 2001, a accusé l’actuel «Premier ministre» Benyamin Netanyahu de prolonger cette guerre pour maintenir sa coalition au pouvoir. «Netanyahu poursuit cette guerre pour sa survie politique, et non pour améliorer la sécurité de notre pays», a-t-il affirmé.
D’après Barak, «Israël n’a qu’une seule option : remplacer le Hamas par une autre entité qui pourrait gouverner Gaza». Toutefois, il soutient que Netanyahu choisit de continuer les hostilités pour éviter toute remise en question de son leadership. «Il est crucial de discuter avec les États-Unis, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis pour trouver une solution durable», a-t-il ajouté.
En décrivant la situation, Barak a évoqué une «guerre futile» menée pour des raisons politiques internes plutôt que pour sécuriser «Israël». Il a averti que cette approche risquait d’aggraver les tensions et de ternir la réputation internationale de «Tel Aviv».
Selon lui, il est inévitable que la fin de cette guerre déclenche une enquête officielle sur les manquements du «gouvernement».
«Le sang des captifs israéliens, aujourd’hui en danger de mort, sera sur les mains de ce gouvernement», a poursuivi Barak.
«Tel Aviv» estime à 59 le nombre de captifs «israéliens» détenus dans la Bande de Gaza, dont 24 seraient encore en vie. D'autre part, plus de 9 500 Palestiniens croupissent dans les prisons «israéliennes», souffrant de torture, de privation de nourriture et de négligence médicale, et nombre d'entre eux en sont morts, selon les médias et les organisations de défense des droits de l'homme.
Début mars 2025, s'est conclue la première phase de l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entre le Hamas et «Israël», entré en vigueur le 19 janvier 2025, avec la médiation de l'Égypte et du Qatar et le soutien des États-Unis, et auquel le mouvement palestinien a adhéré.
Mais Netanyahu a refusé d'entamer la deuxième phase et a repris le 18 mars sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza.
Avec le plein soutien des États-Unis, «Israël» se livre à une guerre génocidaire dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant 52 243 morts et 117 639 blessés parmi les Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.
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