«La force ne se mesure pas au nombre de personnes que vous pouvez faire exploser», répond l’Australie aux critiques d’«Israël»

Par AlAhed avec AFP

Comme la France, l'Australie s'est prononcée en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien. Cette position a entraîné de vives critiques de la part du «gouvernement israélien». Ce mercredi 20 août, le «Premier ministre» Benyamin Netanyahou a accusé son homologue australien de faiblesse.

Canberra a fustigé mercredi le «déchaînement» de critiques du «Premier ministre israélien» Benyamin Netanyahou, qui a accusé son homologue australien Anthony Albanese d'être un «politicien faible qui a trahi Israël».

«La force ne se mesure pas au nombre de personnes que vous pouvez faire exploser ou d'enfants que vous pouvez laisser affamés», a rétorqué le ministre des Affaires intérieures australien Tony Burke, sur la chaîne nationale ABC.

La Bande de Gaza, totalement dépendante de l'aide humanitaire après plus de 22 mois d'une guerre génocidaire «israélienne» le 7 octobre 2023, est menacée d'une «famine généralisée», selon l'ONU. Les relations entre l'Australie et «Israël» se sont considérablement envenimées depuis l'annonce la semaine dernière, par Canberra, de son intention de reconnaître un État palestinien aux Nations unies en septembre, aux côtés de la France et de plusieurs autres pays.

Révocation de passeports d'ambassadeurs australiens

Lundi, l'Australie a annulé le visa de Simcha Rothman, «député d'extrême-droite membre de la coalition gouvernementale» de Benyamin Netanyahou, estimant que ses conférences sur place allaient «semer la division». Le lendemain, «Israël» a riposté en révoquant les visas de diplomates australiens auprès de l'Autorité palestinienne. Une décision immédiatement critiquée côté australien.

Dans un communiqué, Penny Wong a dénoncé une «réaction injustifiée d'Israël». «À un moment où le dialogue et la diplomatie sont plus nécessaires que jamais, le gouvernement [du Premier ministre] Netanyahou isole Israël et nuit aux efforts internationaux en faveur de la paix et d'une solution à deux États», a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Albanese accusé d'«abandonner les Juifs d'Australie»

Quelques heures plus tard, Benjamin Netanyahou a accusé nommément le Premier ministre australien, Anthony Albanese, d'être «un politicien faible qui a trahi Israël et abandonné les Juifs d'Australie». Mercredi, Tony Burke a parlé de «déchaînement» de la part du dirigeant «israélien».