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Liban: Le Hezbollah ne livrera pas ses armes tant que «Israël» n’aura pas respecté ses engagements» concernant le cessez-le-feu

Liban: Le Hezbollah ne livrera pas ses armes tant que «Israël» n’aura pas respecté ses engagements» concernant le cessez-le-feu
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Par AlAhed avec sites web

Le président du Parlement libanais Nabih Berry a écarté vendredi toute possibilité de désarmement du Hezbollah tant qu’«Israël n’aura pas respecté ses engagements» dans le cadre du cessez-le-feu, notamment son retrait des positions qu'il continue d'occuper au Liban-Sud, estimant que l'arsenal du parti constitue «l’une des principales cartes de négociations» du pays.

Dans un entretien accordé au site web Asas Media, le chef du Législatif s'est dit satisfait des déclarations du chef de l'Etat Joseph Aoun sur la question du monopole des armes par l'État et des «conditions» posées pour le dialogue. Il a cependant souligné qu'il «faut aussi faire pression» sur «Israël» pour qu'il respecte ses obligations, une pression qui devrait être effectuée «par les Américains». «Cela signifie que nous ne devons pas dévoiler toutes nos cartes et les mettre sur la table», a-t-il ajouté.

Il a rappelé que depuis l'entrée en vigueur de la trêve, «le Liban a accompli deux choses : le déploiement de l'armée dans le Sud et le retrait du Hezbollah» du sud du Litani, soulignant que depuis «le Hezbollah n'a pas tiré une seule balle».

«Cessez-le-feu définitif»

Par contre, a insisté M. Berry, «ce qui a été demandé à Israël n'a pas été respecté». «Ce qu'il faut, c'est un cessez-le-feu définitif et un retrait des territoires libanais occupés», a-t-il ajouté, soulignant qu'«Israël redouble ses attaques et frappes», qui ont fait près de 150 morts depuis fin novembre.

«Il faut au moins un cessez-le-feu», a-t-il lancé. En attendant, «nous ne livrerons pas les armes du Hezbollah. Les armes sont notre carte maîtresse, que nous n'abandonnerons pas sans mise en œuvre complète de l'accord de cessez-le-feu et sans entamer un dialogue».

L'accord de trêve stipule un retrait «israélien» progressif des villages occupés au Liban-Sud, afin que l’armée libanaise puisse se déployer dans des zones autrefois sous contrôle du Hezbollah. Toutefois, même après la fin de la période transitoire le 18 février, l’armée d’occupation «israélienne» a maintenu sa présence dans cinq points qu'elle a jugés «stratégiques» du Liban-Sud.

Les déclarations de M. Berry interviennent dans un contexte où les pressions internes et externes en faveur du désarmement du Hezbollah s’intensifient sur la scène politique libanaise. Le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam se sont engagés à faire en sorte que seul l'État ait le monopole des armes. Le gouvernement avait de son côté tenu le 17 avril sa toute première session consacrée à cette question.

Le 18 avril, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a averti que ceux qui appelaient au désarmement de la Résistance, notamment par la force, servaient les intérêts d’«Israël», se disant prêt à engager le dialogue sur une «stratégie globale de défense nationale une fois qu'Israël aura cessé de violer le cessez-le-feu».

Il a également lancé un avertissement sévère à l’entité «israélienne», affirmant que le mouvement de résistance libanais dispose de nombreuses options face aux violations par «Tel-Aviv» du cessez-le-feu.

L’armement du Hezbollah est uniquement destiné à faire face à l’agression «israélienne», a déclaré cheikh Qassem, réfutant catégoriquement les allégations selon lesquelles les armes de la Résistance seraient un facteur de déstabilisation au Liban.

 

 

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